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mercredi 17 avril 2024

Mohamed Charfi s’engage à moraliser l’action politique : Nouvelle loi électorale : en finir avec l’argent sale

Faire barrage à l’argent sale est l’un des principaux objectifs à atteindre à travers les dispositions contenues dans la nouvelle loi électorale. S’exprimant, hier, à la Radio Chaîne 2, Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), a indiqué que l’entité qu’il chapeaute avait pour mission de rompre avec les anciennes pratiques. Selon lui, les dispositions contenues dans l’avant-projet de loi organique relative aux élections «amorcent une nouvelle ère pour la moralisation de l’action politique, en mettant fin au système de ‘’quotas’’ et à la ‘’tête de liste’’, ayant consacré l’intervention de l’argent sale lors des élections précédentes». Il a affirmé que la lutte contre la corruption sera principalement axée sur le financement des campagnes électorales, précisant que ce texte prévoit la création d’une commission indépendante auprès de l’Anie. Cette commission, a-t-il détaillé, sera composée de représentants de différentes instances à l’instar du Conseil de l’Etat, la Cour des comptes et la Cour suprême. «Elle a pour mission le contrôle du financement de la campagne électorale», a-t-il affirmé. Aussi, il a expliqué que «ce projet vise à garantir l’égalité entre tous les acteurs parmi les anciens et les nouveaux partis politiques, en leur offrant les mêmes moyens et chances lors des échéances électorales». Dans le but de consacrer la transparence, a-t-il ajouté, tous les partis politiques et les listes participant aux élections auront, en vertu de la nouvelle loi, le droit de désigner des observateurs au niveau des bureaux de vote. Aussi, la surveillance populaire, adoptée lors du référendum sur l’amendement constitutionnel du 1er novembre dernier, sera généralisée à l’avenir. Mohamed Charfi a indiqué également que l’avant-projet de loi organique relative aux élections, dévoilé la semaine écoulée, garantira l’organisation d’élections «libres et régulières devant ouvrir la voie à l’instauration d’institutions élues tant espérées par les Algériens depuis l’indépendance, en sus de permettre au citoyen de choisir, en toute liberté, les responsables chargés de la gestion de ses affaires», a-t-il fait savoir. Concernant la condition relative au niveau d’études des futurs candidats aux élections, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections a affirmé qu’il «est normal que toute nouveauté fasse l’objet d’une polémique», ajoutant que «les postes de responsabilité exigent des qualifications bien précises» dont le niveau d’instruction pour «une gestion judicieuse et une bonne gouvernance». Sur un autre plan, Mohamed Charfi a écarté la possibilité d’organiser les élections législatives et locales le même jour, précisant qu’une telle démarche ne peut faire «jurisprudence», en raison du manque de moyens notamment humains, d’autant que l’encadrement des élections «nécessite, au minimum, 9 000 magistrats, ce qui est actuellement impossible».
M. Charfi a, par ailleurs, défendu le principe du seuil des 4 % des voix obtenues lors des dernières législatives, comme condition pour la participation des partis politiques aux futures législatives.
Aomar Fekrache

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