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mardi 21 mars 2023

Mise en service de 5 unités de production avant le 5 juillet: Inquiétudes autour de la pénurie de médicaments anticancéreux

Le marché algérien des médicaments est souvent confronté à des problèmes de rupture de stock. Outre, le manque de certains d’entre eux, la pénurie peut, elle aussi, constituer un danger sur la santé des Algériens, notamment les malades du cancer.

Par Meriem Benchaouia

Que ce soit de la part de patients atteints de maladies chroniques ou passagères, ou de la part des médecins ou des pharmaciens, la sonnette d’alarme retentit, toujours plus insistante. En effet, ces derniers jours plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l’absence d’une bonne prise en charge médicale des cancéreux. La médecine avance à toute vitesse. Pour preuve, on sait aujourd’hui traiter le cancer avec des thérapies qui apportent des améliorations spectaculaires de l’état de santé des patients, qui prolongent ou assurent leur survie. Mais ces nouveaux protocoles coûtent cher, très cher, et notre système de santé a du mal à absorber les coûts. Résultat, certains traitements ne peuvent pas être prescrits alors qu’ils sont disponibles dans d’autres pays. Une véritable perte de chance pour nos cancéreux, déjà démunis face à cette pathologie grave. Même si les responsables se succèdent pour affirmer que la mise en œuvre du Plan national contre le cancer avance bien, les malades continuent de souffrir des complications de cette maladie et de l’absence d’une bonne prise en charge médicale. Afin de mieux appréhender ce phénomène de plus en plus fréquent, cinq unités de production de médicaments anticancéreux seront mises en service avant le 5 juillet prochain à l’échelle nationale, a indiqué à Constantine le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed. S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue à la fin de sa visite de travail et d’inspection effectuée dans la wilaya de Constantine, le ministre a précisé qu’il s’agit de trois unités réalisées à Alger, une unité dans la wilaya d’Oran et une autre dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Une fois mises en exploitation, ces nouvelles unités du secteur de la Santé permettront de garantir un meilleur approvisionnement du marché national et, partant, réduire la facture des importations dans ce domaine, a-t-il souligné. Ces usines de fabrication de médicaments destinés aux malades atteints de cancer, a déclaré le ministre, contribueront d’ici à 2024 à satisfaire les besoins du marché national en matière de traitement contre le cancer qui connaît actuellement certaines perturbations. La wilaya de Constantine est devenue «un pôle important de production de l’industrie pharmaceutique», et est considérée comme «un véritable modèle de développement dans ce secteur», a relevé le ministre. Il a également insisté sur la nécessité de poursuivre l’action en vue de permettre aux entreprises pharmaceutiques de cette wilaya de renforcer leur place au niveau international, à travers l’ouverture de nouveaux horizons dans le domaine de l’exportation et de bénéficier des conventions internationales signées par l’Algérie en matière de différents échanges commerciaux. «L’exportation des médicaments et des produits pharmaceutiques demeure un choix économique et non politique», a encore déclaré le ministre, soulignant que «l’industrie pharmaceutique doit devenir un levier de croissance pour le pays, en mesure de créer de nouvelles richesses». Plusieurs unités relevant du secteur, implantées dans diverses communes de la wilaya, ont fait l’objet d’une visite d’inspection par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, à l’instar des complexes pharmaceutiques «Hup-Pharma» et «UPC», et ce, en présence du wali, Messaoud Djari, et des autorités civiles et militaires.
M. B.

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