Plusieurs mesures «immédiates» ont été prises pour la régulation de la filière des viandes rouges, a annoncé, hier, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Dans un communiqué, le département de Abdelhafid Henni a expliqué que ces mesures visent à développer la filière, préserver les races et assurer au citoyen un produit de «qualité et à un prix raisonnable». La même source a indiqué que les mesures en question ont été prises à l’unanimité par les différents acteurs de la filière lors d’une rencontre nationale, présidée par le ministre de tutelle, consacrée au débat autour de la question de la régulation de la filière des viandes rouges. Il s’agit de l’intensification du système tripartite portant coopération entre l’éleveur et l’Office national des aliments de bétails (ONAB), en vue de fournir des aliments de bétail à un prix fixe de 2 600 DA/quintal, et le groupe l’Algérienne des viandes rouges (Alviar) chargé de l’achat du produit et de sa généralisation dans toutes les régions, et ce, en réponse à la demande des éleveurs pour assurer la stabilité de la profession et la disponibilité des aliments de bétail à des prix étudiés. Il a été également décidé de fermer les marchés de bétail durant la grande opération de recensement du cheptel tout en autorisant la commercialisation directe des têtes ovines (de l’éleveur à l’abattoir) afin de garantir la disponibilité du produit. Aussi, il sera question d’assurer l’orge directement aux éleveurs avec des quantités double (18 kg/mois contre 9 kg/mois en 2021), faciliter l’opération de transport de la viande «bovine» du Sud à partir des bovins abattus dans les abattoirs des wilayas de Tamanrasset et Adrar en attendant d’élargir cette mesure à d’autres wilayas. Ainsi, il sera procédé, à partir de janvier 2023, à la mise en service de deux laboratoires d’analyses vétérinaires dans les wilayas d’Adrar et de Tamanrasset, placés sous la tutelle de l’Institut national de la médecine vétérinaire, chargés d’analyser les échantillons de bétails avant leur abattage, ce qui permettra de réduire les délais d’obtention des résultats de 20 à 2 jours. Le ministère a fait état également de l’octroi d’une autorisation exceptionnelle accordée à Alviar pour la commercialisation de la viande bovine fraîche à des quantités étudiées, à partir de janvier prochain. L’objectif recherché est d’approvisionner et de réguler le marché, avec la prise des mesures adéquates susceptibles de mettre fin à l’activité des intrus parmi les médiateurs et les spéculateurs qui ne font pas partie des éleveurs et des professionnels, et de développer une base de données de la profession. Lors de la rencontre, le ministre a insisté sur la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour garantir au client une viande de qualité à des prix raisonnables. Il a, à cet effet, rappelé la série de mesures incitatives et le soutien, voire l’accompagnement assuré par l’Etat pour développer cette filière. Comme il a tenu à souligner l’importance d’exploiter les potentialités importantes, dont dispose le pays. M. Henni a, par ailleurs, mis en avant «le rôle pionnier de l’Algérie pour assurer sa sécurité alimentaire grâce à la mise en œuvre stricte des engagements du président de la République contenus dans le Plan d’action du gouvernement et la feuille de route des différentes filières agricoles à l’horizon 2025, 2030 et 2035».
Massi Salami