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vendredi 19 avril 2024

«Migrants sans noms» de Tawfiq Belfadel: Un hommage universel à l’humanité

Diverses raisons pour lesquelles les gens optent pour la migration clandestine sont mentionnées dans le récit «Migrants sans noms» de Tawfiq Belfadel. Edité récemment chez Casbah Editions et exposé lors de la première édition du Salon national du livre qui se poursuit jusqu’au 20 du mois de mars courant au Palais des expositions Pins maritimes d’Alger, ce récit est une lecture des raisons et situations de différents migrants clandestins.

Par Abla Selles
Entre besoin et prétexte, les personnages du récit racontent à tour de rôle les raisons qui les ont poussés à faire ce voyage dont la fin n’est jamais sûre. Un choix très difficile pour la plupart d’entre eux, mais aussi inévitable.
Le narrateur qui n’était présent qu’à travers quelques passages, n’a fait que rapporter les confidences des personnages sans citer leur pays d’origine. Ce fait est justifié par l’auteur : «Migrants sans noms est un poignant hommage universel à l’humanité. Un récit qui efface toutes les frontières», écrit Tawfiq Belfadel sur sa page Facebook.
Chacun à sa manière, avec des mots simples mais souvent profonds, raconte les angoisses de la vie, le mal subi, les chagrins et les malheurs. Les descriptions parfois détaillées pour mieux transmettre le message, mettent à nu une société avec tous ses complexes. Donnant en premier lieu la parole à «La divorcée», cette dernière nous fait un résumé sur la vie de la femme, ses souffrances et ses malheurs de la naissance à l’âge adulte, dans une société masculine où la violence de l’homme est encore présente au sein de pas mal de familles.
Accompagnée par sa petite fille, la divorcée prend la barque à la recherche d’un avenir meilleur. L’homme sans cœur, met son doigt sur le malheur des malades en Algérie.
Ayant un problème cardiaque pour lequel les médecins manquent de moyens pour une prise en charge sérieuse, cet adolescent nous rappelle les pénuries de médicaments, le problème des hôpitaux, la prise en charge des patients et le manque de moyens des malades. Une détresse vécue par le malade et le médecin comme le confirme «Le médecin chômeur», par la suite.
Ce dernier raconte l’angoisse de toute personne ayant fait des études supérieures sans pouvoir décrocher le poste qu’il faut, alors que des collègues qui étaient moins sérieux ont pu avoir des postes de responsabilité «par le biais d’une connaissance». Ce jeune à pris le risque de ne pas arriver vivant au Nord malgré les contraintes.
L’auteur de «Migrants sans noms» a donné même la parole au «Riche», au «Père solitaire», à «L’enfant adopté» «et au «Prisonnier» pour parler de leurs angoisses. Né en 1990, Tawfiq Belfadel est un jeune écrivain et chroniqueur.
Titulaire d’un master en civilisations et littérature francophones, il a publié en 2017 «Sisyphe en Algérie» et des publications en France. En 2018, il reçoit le premier Prix du concours international de la poésie à Abidjan. En 2019, il est finaliste du Prix international de la nouvelle Alain-Decaux.
A. S.

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