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jeudi 23 mars 2023

Menaces

Cela fait déjà quelques années que Nicolas Sarkozy, un monstre sacré de la droite française, a commencé à s’éloigner de sa famille politique. De plus en plus proche d’Emmanuel Macron, l’ex-président a visiblement décidé qu’une relation avec le président français était plus importante que l’histoire qui le lie à son parti depuis plus de quarante ans. Après avoir refusé de soutenir la candidate Les Républicains à la dernière élection présidentielle, il menace aujourd’hui de quitter le mouvement si le choix du nouveau président LR ne lui convient pas. En effet, l’ancien président de la République a confié à un élu de droite, qu’il recevait récemment, qu’il ne souhaitait pas voir Bruno Retailleau (l’un des candidats à la présidence des Républicains) devenir président du parti de droite. Si Nicolas Sarkozy n’a pas expliqué sa raison, il a en revanche menacé de quitter définitivement LR en cas de victoire du sénateur vendéen. Toutefois, rien n’indique que l’ex-chef de l’État ait un candidat favori dans le scrutin interne qui doit se tenir au début du mois de décembre à venir. Parmi les prétendants au titre, le député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, fait figure de favori face à Bruno Retailleau, au secrétaire général de LR, Aurélien Pradié, à l’ancienne juppéiste, Virginie Calmels et au maire d’Orléans, Serge Grouard, dans la course au siège du parti. Les candidats devraient d’ailleurs participer à des auditions lors d’un Conseil national organisé par LR en novembre, indique BFM TV. Ils devront ainsi présenter leur projet pour reconstruire le parti de droite, nettement fragilisé depuis le fiasco des Européennes de 2020, et ce, en vue de l’élection présidentielle de 2027. Après que la candidature de Virginie Calmels a été rejetée par la Haute autorité des Républicains (LR) fin août, celle-ci a finalement été «réintégrée» en septembre dans la course à la présidence de LR. La candidature de l’ex-numéro 2 du parti avait été jugée irrecevable par la Haute autorité de LR, faute d’avoir été à jour de ses cotisations. Mais le tribunal judiciaire de Paris a finalement cassé cette décision le 20 septembre dernier, actant la réintégration de Virginie Calmels. Dans un communiqué, la Haute Autorité de LR avait alors annoncé le report de la date de dépôt des candidatures officielles du 3 octobre au 3 novembre, «dans un souci d’égalité entre les candidats déclarés». Les chances de victoire sont toutefois assez faibles au jour d’aujourd’hui, mais il semble que Sarkozy en soit à chercher des prétextes pour continuer à s’éloigner de sa famille politique. Peut-être après tout a-t-il été vexé de se voir rejeté lors de la primaire de la droite en 2016, lui qui espérait retenter sa chance à la présidentielle et qui n’a rencontré que peu de soutien, que ce soit de la part de ses collaborateurs ou des sympathisants de droite qui lui ont largement préféré François Fillon.

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