Au niveau des librairies, des rues principales d’Alger ou dans les grandes surfaces, on ne retrouve que ça : tabliers, cahiers, cartables, trousses de toutes formes et couleurs. Même si les prix proposés sont trop élevés, certains parents achètent en prévision de la rentrée scolaire dont la date exacte n’a pas encore été fixée.
A la place des Martyrs, au niveau de la rue commerçante de Meissonier , à Clauzel et au niveau des différents marchés de la capitale, les étals de fortune proposant des articles scolaires inondent les rues et rivalisent d’ingéniosité pour attirer le plus grand nombre d’acheteurs en criant haut les prix des différents articles proposés à des prix qu’ils disent raisonnables.
Mais au point de vue des citoyens, les prix proposés sont loin d’être raisonnables. En effet, selon Mahmoud, père de deux filles scolarisées en deuxième et cinquième années primaires, «pour le moment, je n’ai encore rien acheté. Je me contente de faire le tour des librairies et des espaces commerciaux pour avoir une idée sur les prix des articles scolaires avant d’acheter à mes deux filles. Du premier coup d’œil, les prix sont trop élevés cette année». Pour une mère de famille rencontrée devant une librairie à Alger-Centre : «Je suis vraiment surprise par la hausse des prix comparativement à la dernière rentrée des classes», nous dira notre interlocutrice, ajoutant que «pour cette année, et vu la situation exceptionnelle qu’on a traversée et que mon mari, chauffeur de bus inter-wilaya, n’a pas travaillé depuis le mois de mars dernier, je me contenterais d’acheter les cahiers et les stylos seulement et je vais récupérer les tabliers et les cartables de l’année passée». En outre, les prix proposés dans les rues restent moins élevés que ceux proposés dans les librairies. Selon Malek, vendeur dans une librairie à la rue Didouche- Mourad, «cette différence entre nos prix et ceux proposés dans les étals des marchés se rapporte à la qualité du produit. Un produit de qualité ça se paye». Et d’ajouter : «Nous proposons un produit de qualité même si les prix sont jugés exagérés par certains. Mais ce sont des produits durables, comme ce sac au dos à 4 500 DA qui tiendra au moins une année, notamment avec le nombre important de livres et de cahiers que l’élève est appelé à porter». Enfin, il est à noter que pour un tablier scolaire pour fille, il faut compter entre 800 DA et 2 200 DA et un tablier pour garçon entre 900 et 1 900 Da. Le prix des trousses changent selon la forme, la couleur et surtout l’attirance et oscillent entre 300 DA et 900 DA. Les sacs à dos sont proposés entre 1900 DA et plus de 4 000 DA. Face à ces prix affichés, une cliente ironise en déclarant : «Heureusement que l’école est gratuite».
Thinhinene Khouchi