Le mouvement de protestation lancé il y a quelques semaines par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de
l’éducation (Cnapeste) se poursuit à Béjaïa.
La grève cyclique de deux jours par semaine décrétée par le syndicat a été reconduite hier pour deux autres journées consécutives.
Les réponses du ministère contenues dans le procès-verbal de la rencontre du syndicat le 24 du mois dernier avec la tutelle ne semblent pas au goût des enseignants qui ont décidé, à l’issue des assemblées générales des sections syndicales et de la rencontre du conseil de wilaya et du Conseil national tenues les 2, 3, 5 et 6 du mois courant, de poursuivre la contestation. Il faut noter que les rencontres ayant précédé cette nouvelle grève cyclique ont été consacrées au débat du contenu du procès-verbal renfermant les réponses du ministère de l’Éducation nationale, à la plateforme de revendications du Cnapeste, soumise lors de la réunion de négociations entre les deux parties le 24 octobre dernier.
«Le débrayage d’hier a été suivi à 71 % dans les trois paliers de l’éducation de la wilaya de Béjaïa», a indiqué, hier, Slimane Zenati, l’un des responsables du syndicat à Béjaïa. Notre interlocuteur dira : «Le débrayage devrait être suivi dès la semaine prochaine par des sit-in devant la Directions de l’éducation de wilaya». «La base a rejeté de manière unanime et après discussions le contenu du procès-verbal de la tutelle», a ajouté le syndicaliste.
«La déception de la base est très grande, car aucune avancée n’a été enregistrée par rapport à la satisfaction des revendications mises en avant», a-t-il encore souligné.
Et de poursuivre : «Nous avons constaté qu’il y a absence de volonté de la part des pouvoirs publics à prendre en charge la plateforme de revendications élaborée antérieurement».
Ces revendications portent sur de nombreux points, parmi lesquels le pourvoi du secteur en postes de promotion, l’octroi de crédits pour la régularisation des situations financières des travailleurs, la régularisation des situations administratives, l’instauration d’une retraite sans condition d’âge, le renforcement en moyens pédagogiques, l’amélioration du pouvoir d’achat, le règlement des dossiers de la médecine du travail, du logement et des œuvres sociales et le respect, la protection des libertés syndicales et un certain nombre de points pendants depuis plusieurs années.
Hocine Cherfa