Les marchés boursiers progressaient dans l’ensemble aujourd’hui, au deuxième jour du symposium de Jackson Hole où se retrouvent les banquiers centraux dont le patron de la Fed qui fera un discours très attendu depuis le début de la semaine par les investisseurs. Les places européennes ont ouvert en légère hausse, poursuivant le rebond entamé mercredi. Vers 7H40 GMT, Francfort prenait 0,51%, Paris 0,46%, Londres 0,45% et Milan 0,36%.En Asie, Tokyo a gagné 0,57%, et Hong Kong prenait 0,85% dans les derniers échanges. La Bourse de Shanghai a toutefois essuyé une légère perte
(-0,31%). La veille, la Bourse de New York a terminé en hausse, stimulée par des indicateurs meilleurs qu’attendu et plutôt sereine quant au discours du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, prévu aujourd’hui à 14H00 GMT. Le Dow Jones a gagné 0,98% l’indice Nasdaq, 1,67% et l’indice élargi S&P 500, 1,41%. « Le temps va s’arrêter aujourd’hui, quand Jerome Powell prendra la parole au début de la réunion de Jackson Hole », affirme Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. Depuis son dernier discours lorsque la Fed a remonté ses taux directeurs de 75 points de base fin juillet, les investisseurs ont en grande partie parié que l’institution atténuerait progressivement la vigueur de son resserrement monétaire pour éviter de frapper trop fort l’activité économique. Ce scénario est à présent remis en question par une partie des marchés et il est « dans l’intérêt de Jerome Powell de rester terre-à-terre et de se concentrer sur l’inflation car la hausse des marchés alimenterait davantage l’inflation », estime Mme Ozkardeskaya. Pour Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, le patron de la Fed « se retrouve dans la situation plutôt difficile de devoir accompagner en douceur la baisse des marchés » alors que ceux-ci doivent se faire à l’idée d’un contexte macroéconomique moins bon qu’envisagé. Parmi les indicateurs que les investisseurs pourront se mettre sous la dent d’ici l’intervention du chef de la Fed, plusieurs concernaient le contexte macroéconomique de plus en plus dégradé en Europe où l’inflation persiste, alimentée par la forte hausse des prix du gaz.
Samia O.