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samedi 1 avril 2023

Marchés : Le pétrole en forte hausse

Les cours du pétrole ont clôturé mardi proches des sommets de 7 ans atteints plus tôt, une attaque sur une zone pétrolière d’Abou Dhabi ayant tendu encore un peu plus un marché déjà crispé.

Par Salem K.

Les cours du pétrole ont clôturé mardi proches des sommets de 7 ans atteints plus tôt, une attaque sur une zone pétrolière d’Abou Dhabi ayant tendu encore un peu plus un marché déjà crispé.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, contrat le plus échangé à Londres, a gagné 1,19 %, pour finir à 87,51 dollars. En séance, il avait grimpé jusqu’à 88,13 dollars, pour la première fois depuis le 14 octobre 2014.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour échéance en février, a lui pris 1,92 % pour s’établir à 85,43 dollars. Plus tôt, il s’était inscrit à 85,74 dollars, une première depuis le 13 octobre 2014.
L’inquiétude quant à la dégradation de la situation entre Ukraine et Russie, présente depuis plusieurs jours, «a été dépassée par l’attaque sur les installations des Emirats arabes unis», a expliqué Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER).

Pétrole et taux montent, les actions souffrent
La hausse des taux d’intérêt obligataires plombait les marchés boursiers mardi, tandis que les prix du pétrole étaient au plus haut depuis 2014.
Wall Street, fermée lundi, est sortie de son long week-end en nette baisse, notamment pour le Nasdaq, dont les valeurs technologiques sont les plus sensibles à la hausse des taux sur le marché obligataire. Il perdait 1,72 % vers 15h00 GMT, tandis que le S&P 500 reculait de 1,42 % et le Dow Jones de 1,51 %.
Les places européennes reculaient également : Paris lâchait 0,86 %, Francfort 0,99 %, Milan 0,88 % et Londres 0,61 %.
Les prix des barils de Brent et de WTI ont tout deux atteint mardi leur plus haut niveau depuis plus de sept ans, dopés par des perturbations de l’offre, de vives tensions géopolitiques et une remontée de la demande.
Vers 15h50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars grimpait de 0,80 % à 87,18 dollars, après avoir atteint 88,13 dollars peu avant 08h00 GMT. Le baril américain de WTI pour livraison en février avançait de 1,25 % à 84,88 dollars, après un pic à 85,74 dollars.

La demande totale de pétrole devrait atteindre 99,7 mb/j en 2022, selon l’AIE
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu en hausse ses prévisions de la demande de pétrole, estimant, dans son rapport mensuel, que la demande totale devrait atteindre 99,7 millions de barils par jour (mb/j) en 2022.
Son estimation de la demande a été revue en hausse de 200 000 barils par jour pour 2021 et 2022, soit désormais une augmentation prévue respectivement de 5,5 mb/j, puis 3,3 mb/j.
«Le nombre de cas de Covid explose au niveau mondial, mais les mesures prises par les gouvernements pour contenir le virus sont moins sévères que lors des vagues précédentes et leurs effets sur l’activité économique et la demande pétrolière restent relativement contenus», a souligné l’agence, en notant que «l’équilibre offre/demande s’avère plus serré qu’anticipé jusqu’alors». «Si la demande continue d’augmenter fortement ou si l’offre déçoit, le faible niveau des stocks et le rétrécissement des capacités de réserve (de production) signifient que les marchés pétroliers pourraient vivre une nouvelle année de volatilité en 2022», est-il écrit dans le rapport. L’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) avait maintenu mardi ses prévisions de hausse de la demande mondiale d’or noir en 2022, qui franchirait 100 millions de barils par jour (100,8). Hier, dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, progressait de 0,31 % à 87,82 dollars, contre 87,51 dollars la veille. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour échéance en février, avançait de 0,67 % à 86 dollars.
S. K.

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