13.9 C
Alger
dimanche 2 avril 2023

Marchés/Bourse: Fin de semaine morose pour les marchés mondiaux

Les Bourses européennes ont reculé vendredi et Wall Street a connu sa pire semaine depuis le début de l’année, face à une remontée des taux obligataires, une hausse des prix du pétrole et un regain de tensions géopolitiques en Europe.

Par Salem K.
Sur le Vieux Continent, Paris (-0,82 %) et Francfort (-1,39 %) ont enregistré leur deuxième semaine de baisse depuis le début de l’année et la pire depuis mi-décembre. Londres a cédé 0,36 % et Milan 0,86 %.
A Wall Street, le Nasdaq, à dominante technologique a cédé 0,61 %, tandis que le Dow Jones et le S&P 500 ont respectivement gagné 0,50 % et 0,22 %. Mais sur la semaine, le S&P 500 a lâché 1,1 % et le Nasdaq 2,4 %, leur plus médiocre performance hebdomadaire depuis le début de l’année.
Les taux souverains sont repartis à la hausse, après une accalmie la veille, revenant près de leur plus haut niveau depuis le 3 janvier, pour les échéances à 10 ans, en France à 2,83 %, et en Allemagne à 2,36 %. Le taux américain à 10 ans était à
3,74 %, contre 3,66 % jeudi à la clôture.
Les taux à court terme, les plus sensibles aux anticipations de politique monétaire, grimpaient encore plus. Celui de l’Allemagne à échéance deux ans atteignait 2,74 %, un plus haut depuis 2008.
La longue série d’interventions des banquiers centraux pour rappeler aux investisseurs que la lutte contre l’inflation
n’était pas terminée et qu’elle pourrait encore nécessiter des relèvements de taux directeurs a fini par changer un peu la vision des opérateurs sur les politiques monétaires à venir.
La semaine prochaine sera publié l’indice des prix à la consommation de janvier aux Etats-Unis. Les Bourses ont été en outre lestées par la remontée des cours du brut cette semaine, qui ont eux été galvanisés par l’annonce d’une réduction de la production de la Russie. Les actions pétrolières ont en revanche été poussées à la hausse.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 2,23 %, pour clôturer à 86,39 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mars, s’est apprécié de 2,12 %, à 79,72 dollars. Le géant italien de l’énergie Enel (+1,72 %) a vu ses recettes bondir de 63,9 % en 2022. Ailleurs, TotalEnergies a gagné 2,59 %, Repsol 4,08 %, BP 2,62%. ExxonMobil a bondi de 4,22 %, et Chevron de 2,10 %.
La compagnie de location de voitures avec chauffeurs Lyft a plongé de plus de 36 %, après avoir fait part de perspectives décevantes pour le trimestre en cours du fait de conditions météorologiques difficiles en Californie, où la société est très présente.
Dans la foulée, son concurrent mais leader du secteur, Uber, plateforme de réservation de véhicules avec chauffeur (VTC) et de livraisons de repas, a perdu 4,43 %.
Le second équipementier sportif mondial a dégringolé de 10,88 % après la forte chute de son bénéfice net en 2022 et l’annonce que la rupture de sa collaboration avec le rappeur américain Kanye West pourrait le faire basculer dans le rouge en 2023.
Du côté des devises, l’euro reculait de 0,60 % à 1,0676 dollar, et la livre de 0,55 % à 1,2054 dollar vers 21h40 GMT.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, prévoit de proposer l’économiste Kazuo Ueda comme prochain gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), ont annoncé vendredi plusieurs médias nippons sans citer de sources, une surprise qui a fait brièvement bondir le yen. Il s’établissait à 131,42 yens pour un dollar (+0,13 %).
Le bitcoin reculait de 1,59 % à 21 508 dollars.

La Bourse de Paris termine en repli, pire semaine depuis presque deux mois
La Bourse de Paris a reculé de 0,82 % vendredi, bouclant sa deuxième semaine de repli de l’année, bloquée par des taux d’intérêt élevés.
L’indice vedette CAC 40 a cédé 58,63 points à 7 129,73 points. La veille, il avait progressé de 0,96 %, sa seule séance de progression de la semaine.
En cinq jours, il a cédé
1,44 %, sa pire semaine depuis mi-décembre.
«Le marché a besoin de souffler et cherche de quoi consolider après avoir rebondi depuis début octobre sur les anticipations de désinflation, qui commence à être une réalité», commente David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Echiquier.
Sur le marché obligataire, le taux de l’emprunt français à 10 ans, qui fait référence, remontait à 2,80 %, proche de son plus haut niveau depuis le 3 janvier, après une série de prises de parole de banquiers centraux américains et européens cette semaine.
Ils se sont attachés à répéter que la lutte contre l’inflation
n’était pas terminée et que des hausses des taux étaient encore nécessaires.
Désormais, selon David Kruk, «la question est de savoir quels vont être les relais de traction des marchés, de savoir quelles nouvelles informations vont permettre de monter encore».
Les résultats d’entreprises présentés jusqu’à maintenant ont été plutôt mitigés, certains exprimant des perspectives peu réjouissantes pour 2023 et des craintes concernant la consommation américaine.
Le géant des cosmétiques L’Oréal a annoncé jeudi de nouveaux résultats records pour 2022 et se dit «confiant» pour cette année, alors que le marché chinois rouvre. «La quantité est bonne, mais la qualité ?», s’interrogent les analystes de RBC, prudents sur le titre. L’action a légèrement reculé de 0,83 % à 375,60 euros.
S. K.

Article récent

--Pub--spot_img

Articles de la catégorie

- Advertisement -spot_img