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vendredi 19 avril 2024

Manque d’hygiène et de salubrité des aliments: L’Association de la protection du consommateur alerte

L’Association nationale de protection des consommateurs «El Aman» tire la sonnette d’alarme : des maladies courantes et meurtrières, telles que le cancer et le diabète, sont liées au manque d’hygiène et de salubrité des aliments. Ces deux facteurs de risque majeurs entraînent chaque année de nombreux décès en Algérie.
Les aliments impropres à la consommation contenant des bactéries, des virus ou des substances nocives provoquent des maladies, allant de la diarrhée au cancer. Constatant que beaucoup d’Algériens meurent en raison du manque d’hygiène et de salubrité de nos aliments, Hassan Menouar, président d’El Aman, indique que la sécurité sanitaire et environnementale a été, durant des années, de belles phrases à entendre, mais peu de choses ont été réalisées. Pour lui, la majeure partie de ces maladies a pour origine ce que mangent les Algériens et la mauvaise qualité de leur cadre de vie. En guise de preuves, M. Menouar signale l’important nombre de malades, dont 50 000 nouveaux cas de cancer chaque année, auxquels il ajoute les quelque 7 millions de diabétiques et les 10 millions de personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires. Aussi, l’intervenant met en avant la qualité de l’eau potable que les Algériens consomment quotidiennement, particulièrement «l’eau potable fournie par le biais du robinet, dont la bonne qualité n’est pas généralisée».
À cet effet, il considère «injuste» que des Algériens soient contraints d’acheter de l’eau en bouteille plastique pour s’abreuver.
En revanche, Hassan Menouar dit sa satisfaction de constater que l’article 62 du projet de Constitution stipule que le pouvoir œuvre, désormais, à garantir par le biais d’associations, la protection des consommateurs et a assuré, notamment, leurs droits en matière de santé et de salubrité. «Cette décision constitutionnelle nous donne la possibilité, en tant que mouvement associatif et consumériste, à aller plus loin et plus fort dans nos activités, compte tenu de ce qui se passe dans notre environnement de consommation et de notre cadre de vie», dira-t-il.
Cependant, l’invité de la Chaîne 3 de la Radio nationale est revenu sur le rôle des associations de protection des consommateurs. Pas moins de 65 autres ont été créées au cours des dix dernières années à des niveaux locaux, et dont une majorité est restée inaudible. Il existe huit associations nationales de protection des consommateurs dont les activités, parce qu’ignorées ou empêchées, n’ont jamais réussi à assumer leurs missions.
Le problème, relève le président de l’Association nationale de protection des consommateurs El Aman, c’est que ces dernières n’ont, en général, jamais bénéficié d’une écoute des pouvoirs publics, ce qui, explique-t-il, a eu pour effet de les décrédibiliser parmi ceux dont elles sont, pourtant, censées défendre les intérêts.
«Il faudrait, aussi, qu’on soit écoutés, qu’on soit considérés, en nous laissant la possibilité de contribuer à l’élaboration des lois et règlementations relatives à la protection du consommateur», déclare-t-il. En plus de l’écoute des autorités sur ces questions, il insiste sur la nécessaire mobilisation des citoyens.
Aux fins de libérer les activités que doit engager la société civile au bénéfice des citoyens, l’intervenant relève l’aspect contenu dans la nouvelle loi-cadre de ne plus faire accorder aux ministères et administrations de wilaya l’autorité d’agréer ou d’interdire les activités dévolues à des associations, une mission dévolue désormais à la justice.

Louisa A. R.

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