Durant les deux jours de l’Aïd, il a été enregistré un manque terrible de moyens de transport au niveau de plusieurs wilayas et communes. Les transports privés ont déserté les stations, pénalisant ainsi les citoyens qui ont dû se rabattre sur d’autres les taxis et les clandestins qui coûtent trop cher.
Par Thinhinane Khouchi
Lors des fêtes religieuses, la vie tourne au ralenti. En effet, les transporteurs privés, comme à l’accoutumée, ont décidé de ne pas travailler les deux jours de l’Aïd, privant ainsi les citoyens de visiter leurs proches.
À titre d’exemple, les stations de plusieurs localités de la capitale étaient presque vides, alors que beaucoup de familles et de voyageurs attendaient vainement l’arrivée d’un bus. Selon un citoyen qui attendait au niveau de l’arrêt de bus de Ain Benian l’arrivéed’un bus allant vers Tafourah, «c’est toujours la même histoire. Les transporteurs privés désertent les stations et nous laissent poireauter pendant des heures». Et d’ajouter que «les fêtes de l’Aïd sont des occasions pour les transporteurs de rejoindre leurs familles mais cela nous pénalise».
En effet, malgré les assurances des responsables du ministère des Transports quant à la disponibilité des transports durant les deux jours de l’Aïd tels que le métro, le transport ETUSA ainsi que le tramway, les habitants des communes non reliées par ces transports publics doivent donc se soumettre au diktat des transporteurs privés qui choisissent souvent de ne pas travailler durant les fêtes, notamment l’Aïd.
Selon Omar, «le tramway et le métro ont soulagé certains, mais hélas, ces deux moyens de transport ne couvrent pas toutes les localités de la capitale ce qui crée ce problème à chaque fois». Rencontré à la station de Chéraga, notre interlocuteur qui voulait rendre visite à sa famille nous assure que de nombreuses destinations ne sont pas assurées.
«Cela fait plus de trente minutes que j’attends un bus à destination de la place des Martyrs», ajoutant : «Il n’y a que les taxis clandestins qui peuvent m’emmener à destination même si leurs tarifs sont exagérés». En effet, les clandestins voient en ces fêtes religieuses des occasions pour s’enrichir et profiter au maximum des voyageurs qui n’ont pas d’autre choix que de subir. Il est à noter qu’afin d’assurer le déplacement des citoyens, l’Etablissement de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) avait annoncé un programme spécial pour l’Aïd, mais il faut prendre connaissance des horaires fixés, sinon le voyageur risque d’être pris en otage pendant des heures.
C’est le cas de plusieurs citoyens à Chevalley, qui «au premier jour de l’Aïd, ont dû attendre plus d’une heure pour pouvoir rejoindre leur destination», nous confie un père de famille. Concernant les trains, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a pris l’initiative de multiplier le nombre de ses dessertes durant le premier jour de l’Aïd pour assurer le transport des citoyens. Enfin, les usagers des transports publics et privés espèrent un retour à la normale aujourd’hui, surtout qu’ils reprennent le travail.
T. K.