La 42e session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, tenue jeudi à Kidal dans le nord malien, a été qualifiée de «grande avancée» et de «signe d’espoir» par des observateurs, personnalités et organisations à Bamako. Les travaux de la 42e session du Comité de suivi de l’accord de paix (CSA) ont été axés sur la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, le processus désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR) et le retour des services sociaux de base à Kidal, région du nord du Mali. La réunion a permis, selon Hamady Tamba, consultant et chroniqueur politique malien, «à la ville de Kidal de revenir dans le giron de la République, parce que, non seulement le drapeau national y flotte depuis neuf ans, mais aussi qu’on voyait la photo officielle du président de la transition dans la salle qui a accueilli les travaux», a-t-il déclaré à l’agence Chine nouvelle. «Kidal attendait cette première réunion du (CSA) depuis 2015», a-t-il dit, rappelant que la session programmée en septembre 2019 a été reportée à la dernière minute. «La tenue de la 42e session du CSA à Kidal est un signe d’espoir», a confié, pour sa part à la presse Ismaël Wagué, ministre malien de la Réconciliation nationale, à la fin des travaux. Le chef de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, a indiqué, de son côté, que la 42e session a permis le retour de la confiance. «Nous sentons une certaine confiance qui s’est rétablie entre les parties depuis un certain temps», a-t-il tweeté, notant qu’«il y a avec elles un esprit nouveau». Le chef de la Minusma a annoncé, en marge de cette réunion, que «la mission onusienne avait décidé de débloquer un million de dollars pour rétablir le réseau d’eau potable dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas». Les travaux de la 42e session du Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, abrités pour la première fois par la ville de Kidal, ont été présidés par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui a souligné que cette réunion «constitue un évènement inédit qui donnera une forte impulsion à ce processus», parrainé par l’Algérie. Il a ajouté que «cela constitue un évènement inédit et un indicateur important à même de donner une forte impulsion au processus de paix et de réconciliation parrainé par l’Algérie, en coopération avec la communauté internationale représentée par le Comité». M. Boukadoum a été reçu par le Président malien, Bah N’Daw, avec lequel il a évoqué les relations bilatérales et les perspectives de les renforcer, ainsi que les moyens à même d’accélérer la cadence de la mise en œuvre de l’Accord de paix d’Alger.
Y. H.