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vendredi 19 avril 2024

Malgré l’interdiction de la baignade : Criques et petites plages ne désemplissent pas

L’interdiction de la baignade au niveau des plages qui répondent aux normes et conditions requises n’est pas du goût des estivants qui ont, malgré cette mesure complémentaire de lutte contre le virus reconduite pour 10 jours, pris d’assaut ce week-end les différentes plages et criques non surveillées.

Par Tinhinène Khouchi

L’augmentation des cas de contamination par le coronavirus à travers le pays a amené les pouvoirs publics à interdire l’accès aux plages comme mesure complémentaire au dispositif de lutte contre la pandémie. Même si certains saluent et respectent cette mesure, nombre d’habitants des villes côtières l’acceptent mal et se baignent dans les criques et petites plages qui, même si elles ne répondent pas aux normes et conditions requises, «sont proches des habitations, gratuites et surtout ne sont pas surveillées par les gendarmes et la police», nous confie Salim, père de famille rencontré ce week-end à Bologhine. Cet engouement pour ces petites plages ne fait qu’augmenter ces derniers jours. «Il fait très chaud, alors je n’attends pas la réouverture des plages autorisées à la baignade», nous lance Ahmed, habitant Ain Benian, à quelques kilomètres seulement des plages. Il suffit pour lui et ses enfants de marcher dix minutes, parasol à la main, sans payer de parking, pour se baigner tranquillement. Questionné sur le risque de se faire contaminer en cette période de pandémie, il nous assure qu’il choisit souvent un endroit loin des gens. «Souvent, j’accomplis la prière d’el-asr puis je descends à la plage comme ça j’évite le monde. Mais il est vrai
qu’après la fermeture des grandes plages, il y a beaucoup plus de monde ici et à n’importe quel moment de la journée». Pour Madjid, habitant Miramar, «la situation est certes grave, mais on arrive au bout de notre patience. Pour les enfants c’est encore pire, ils ne supportent plus de rester à la maison et vu que tous les lieux de loisirs sont fermés, il ne nous reste que ces criques pour respirer». Il est à noter qu’outre la fermeture des maisons de jeunes, des centres culturels, des espaces récréatifs de loisirs et de détente, des lieux de plaisance, il a été décidé également la fermeture des plages au niveau des wilayas côtières concernées par la mesure de confinement partiel à domicile. Cette mesure a été reconduite dans 37 wilayas du pays pendant 10 jours à partir du 5 août.
T. K.

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