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vendredi 29 mars 2024

Malgré les appels des syndicalistes : La grève des enseignants peu suivie

La grève d’hier a été peu suivie dans les différentes wilayas du pays. Même si certains syndicats assurent qu’elle a bien eu lieu ainsi que les sit-in devant les directions de l’éducation, nombre d’écoles de la capitale ne l’ont, quant à elles, pas observée.

Par Thinhinene Khouchi

La grève de trois jours à laquelle ont appelé quatorze syndicats de l’Education nationale a eu lieu dans certaine écoles du pays durant son premier jour. En effet, la position des enseignants sur ce débrayage a été mitigée hier. Le débrayage a été diversement suivi, avec un taux variant d’un établissement à un autre à travers les différentes régions du pays.
Dans certains établissements de la capitale, notamment le primaire, le mot d’ordre de grève a été suivi par certains enseignants. Cependant, d’autres établissements scolaires de la capitale sont restés insensibles à l’appel à la grève lancé par les syndicats.
Pis encore, des syndicalistes n’ont même pas participé aux sit-in devant les directions de l’éducation pour marquer leur soutien aux manifestants.
Contacté par téléphone hier, le président du Syndicat autonome les travailleurs de
l’éducation et de le formation (Satef), Boualem Ammoura, qui a participé au sit-in devant la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou, nous a affirmé que la grève a bien eu lieu dans plusieurs écoles du pays. «Je n’arrête pas de recevoir des vidéos et des photos de la grève et surtout des sit-in sur mon compte Facebook», a-t-il affirmé.
Il a assuré que les forces de l’ordre «n’ont pas fait usage de violence envers les manifestants durant ces sit-in».
A cette occasion, Ammoura a lancé un appel aux responsables de l’éducation nationale, leur rappelant les instructions du président de la république, Abdelmadjid Tebboune, portant sur la nécessité de trouver des réponses aux revendications des enseignants et de tous les travailleurs dans le secteur de l’Education. De son côté, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a indiqué par téléphone que la grève a eu lieu dans plusieurs écoles.
Questionné sur le taux de suivi de la grève, ce dernier nous affirme que «le plus important n’est pas le taux de participation à la grève mais le mouvement en lui-même. Car même si une seule école fait la grève, cela veut dire déjà qu’il ya un problème à fixer et des revendications à satisfaire».
Il a appelé, au nom de son syndicat, les autorités à ne plus se voiler la face quant à l’échec de leur gestion des affaires de l’Etat, à se décider à entreprendre un sérieux et véritable dialogue avec les partenaires sociaux, et dénonce toutes les formes de pression exercées sur les enseignants grévistes, «car pour nos adhérents, la grève a commencé depuis des semaines». Pour le Conseil les enseignants les lycées d’Alger (Cla) a refusé de participer au dialogue avec le ministère de l’Education car «nos revendications ne datent pas d’aujourd’hui. Ils les connaissent déjà». «Donc pas nécessaire d’en faire un rappel», assure le syndicat dans une publication sur son compte Facebook. Enfin, il est à rappeler que quatorze syndicats autonomes du secteur de l’Education , a savoir l’Unpef, CLA, Satef, Snapest, Snopsen, Snacel, Snafie, Cnacel, Cnadl, Snace, Snadep, Snaase, Sate et Madjel, avaient appelé à une grève de trois jours et à l’organisation de sit-in devant les directions de l’éducation.
Les syndicats ont réitéré leurs revendications socioprofessionnelles et pédagogiques, déjà exprimées et déposées sur le bureau du ministre de l’Education.
Amélioration du pouvoir d’achat est le mot d’ordre générique de ces revendications qui portent sur «la majoration du point indiciaire dans le calcul des salaires, la révision du système des primes et indemnités, le rétablissement du droit à la retraite sans conditions d’âge et la permanisation des travailleurs des corps communs». Sur le plan pédagogique, les cinq syndicats réclament «la réforme du système éducatif ainsi que la révision des programmes scolaires», insistant auprès de la tutelle pour que le partenaire social soit associé aux consultations pour poser sur la table leurs propositions.

T. K.

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