«Le taux national actuel de vaccination se situe à moins de 32 %. La situation épidémiologique dans le pays est rassurante, mais il faut être très prudent car le virus n’a pas complètement disparu, d’autant plus qu’il sévit encore dans certains pays», ont indiqué, hier, le Professeur Ryad Mahyaoui et Dr Fawzi Derrar.
Par Thinhinane Khouchi
S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 2, deux spécialistes de la santé sont revenus sur la situation sanitaire que connaît actuellement le pays. En effet, le directeur général de l’Institut Pasteur, Dr Fawzi Derrar, a révélé que le coronavirus a considérablement diminué en Algérie depuis janvier dernier, «le taux de contamination quotidien passant à moins de 20 cas». Il a précisé que «le nombre de personnes actuellement contaminées au niveau des hôpitaux a diminué à moins de 200 cas par rapport à la quatrième vague de l’été dernier, où leur nombre avait dépassé plus de 16 000 cas». Derrar a précisé que «la situation épidémiologique dans le pays est rassurante, mais il faut être très prudent car le virus n’a pas complètement disparu, et il n’est pas exclu que le pays connaisse de nouvelles vagues dans le futur, mais elles seront légères, selon des rapports et des estimations publiés par l’Organisation mondiale de la santé», citant le retour du virus dans toute la Chine et un certain nombre de pays européens, dont l’Allemagne et la France. A ce propos, il a appelé à la nécessité de poursuivre les opérations de vaccination, en particulier pour les personnes vulnérables, soulignant que le taux national actuel de vaccination se situe à moins de 32 %. Dans ce contexte, il a précisé que «le taux de vaccination actuel reste loin de l’objectif souhaité pour atteindre l’immunité collective, représenté par l’atteinte d’un taux de 60 %», reconnaissant l’existence d’une résistance et réticence à ce processus de la part d’un grand nombre de citoyens, en particulier dans les grandes villes, ce qui réduit l’efficacité du système national de prévention contre le virus. De son côté, appuyant les propos de Derrar, le Professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé de la lutte et du suivi de la pandémie Covid-19, a indiqué, lors de son passage à la radio Chaine 1, qu’«il y a une réticence de la part des citoyens à se faire vacciner, et les chiffres n’ont pas beaucoup changé depuis le début de l’opération», indiquant que seuls 35 % ont reçu la première dose, 30 % les deux doses et 2,5 % ont reçu la troisième dose. Il a souligné, à ce propos, que «la vaccination est toujours considérée comme la seule solution pour faire face à la pandémie», renouvelant son appel aux citoyens sur sa nécessité, «d’autant plus que tous les centres mis à la disposition de ce processus sont toujours ouverts». «La situation épidémiologique confortable que traverse l’Algérie est une opportunité pour se rendre dans les centres hospitaliers afin de se faire vacciner, d’autant plus que les vaccins que l’Algérie a acquis n’ont pas provoqué d’effets secondaires importants».
Les voyageurs vaccinés désormais dispensés de test PCR
Le Professeur Ryad Mahyaoui a déclaré qu’«en application des nouvelles mesures d’allégement appliquées aux voyageurs via les aéroports, les ports et les frontières terrestres qui ont été approuvées par le Premier ministère, le voyageur qui possède le certificat de vaccination est dispensé du test PCR à l’entrée ou à la sortie du territoire algérien». Il a ajouté que «ces mesures, adaptables en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique, entreront en vigueur à partir du dimanche 20 mars 2022, selon lesquelles il a été décidé d’annuler le test PCR». Il a également indiqué que «la situation sanitaire en Algérie s’est beaucoup améliorée, ce qui est un motif de satisfaction», mais cela ne signifie pas que «l’épidémie a été complètement éliminée, d’autant plus qu’elle sévit encore dans certains pays». En revanche, l’invité de la Chaîne 1 a expliqué que «l’amélioration de la situation épidémiologique a eu un impact positif sur certaines activités, comme les agences de tourisme qui ont repris leurs activités à l’occasion de la Omra». «Ce que j’ai considéré comme un déclencheur également pour assouplir le protocole sanitaire aux niveaux des mosquées à l’occasion du ramadhan, et cela en coordination avec le ministère des Affaires religieuses qui sera révélé plus tard», a souligné Mahyaoui .
T. K.