L’Entreprise du métro d’Alger (EMA) s’est préparée pour une éventuelle reprise avec une adaptation de son activité à cette situation exceptionnelle, puisque un plan de reprise a déjà été élaboré pour la circonstance. Malgré la reprise de tous les transports en commun (bus de transport urbain et inter-wilayas, taxis et tramway), la reprise du métro tarde toujours à voir le jour. Ce moyen de transport, plus rapide et moins coûteux, a été fermé, pour rappel, depuis mars dernier, date de sa mise à l’arrêt par les autorités en raison des risques de propagation de l’épidémie de coronavirus. Lors de son passage à la Radio nationale, le directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Ali Arezki, a détaillé le plan de reprise du métro d’Alger qui attend le feu vert des autorités publiques. «L’Entreprise du métro d’Alger est mobilisée pour reprendre du service dès la prise d’une décision par les pouvoirs publics», a indiqué son directeur général, affirmant que «pour le moment, aucune date n’a été fixée pour la reprise du métro». «Je pense que ça va se faire en fonction de l’évolution de la pandémie»,a-t-il déclaré lors de son intervention sur radio Chaîne 3. Entre-temps, il a déclaré que son entreprise s’est préparée «pour une éventuelle reprise, avec une adaptation de notre activité à cette situation exceptionnelle, puisque nous avons déjà élaboré un plan de reprise». Se voulant plus précis à propos de ces mesures élaborées dans l’attente d’une reprise, ce plan comporte deux volets, a indiqué le directeur général de l’EMA. Le premier volet concerne l’adaptation de l’offre de transport. À cet effet, a-t-il précisé, «nous avons fixé les horaires d’exploitation de 7h00 à 19h00, avec une rame toutes les 4 minutes 30 pour éviter l’entassement à l’intérieur des rames». Le deuxième volet concerne le protocole sanitaire, qui a été mis en place pour la lutte et la prévention contre le Covid-19. Ce dernier consiste en le port obligatoire de la bavette et la prise de température à l’entrée des stations. «A l’intérieur de la gare, un marquage au sol et des gère-files sont placés pour le respect de la distanciation physique. A bord du métro, les rames seront ventilées, aérées et nettoyées régulièrement avant et après chaque trajet», a-t-il ajouté, précisant que la reprise sera progressive et contrôlée avec la limitation du nombre de voyageurs à 50 % des capacités des rames. S’agissant des pertes
subies par l’Entreprise du métro, l’invité a signalé qu’à l’instar de tous les modes de transport, son entreprise a été gravement impactée par la crise. «Nous sommes à l’arrêt depuis le 22 mars dernier et les pertes sont évaluées à plus de 13 milliards de dinars pour l’ensemble des modes de transport, métro, tramway, téléphériques et télécabines». «Nous avons donc été obligés à faire le roulage quotidien des rames tout au long de cette période. Cela a généré beaucoup de charges et de dépenses, et en contrepartie il n’y a pas eu de recettes», a-t-il fait remarquer. Evoquant le projet de l’extension du métro d’Alger, le DG du métro d’Alger a fait savoir qu’actuellement il y a deux extensions très importantes qui sont en cours de réalisation puisqu’elles vont desservir des quartiers très denses en population. La première, dit-il, relie Ain Naadja à Baraki et s’étend sur une longueur de 4.4 km. «Les travaux de génie civil sont en cours. Une première partie sera livrée en 2022». La deuxième extension reliant El Harrach-Centre à l’aéroport international d’Alger s’étend sur un tronçon de 9,5 km et composée de 9 stations. Ali Arezki a indiqué que la méthode de travail utilisée dans ce tronçon a changé depuis l’acquisition d’un tunnelier de 104m de longueur et 10m de diamètre, doté des dernières technologies adoptées en matière de forage et de pompage de béton armé.
Louisa Ait Ramdane