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mercredi 22 mars 2023

Maladie de Parkinson et cancer du cerveau au menu / Oran : deuxième congrès international de neurochirurgie

Les nouvelles thérapies en matière de prise en charge de la maladie de Parkinson et du cancer du cerveau chez l’enfant étaient les principaux thèmes du deuxième congrès international de neurochirurgie, auquel ont pris part, samedi, plus de 450 spécialistes nationaux et internationaux.
Organisée par le service de neurochirurgie de l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) d’Oran, cette rencontre a vu la participation de spécialistes d’Italie, de France, de Suisse, de Tunisie, de Mauritanie, d’Egypte et d’Arabie saoudite, entre autres.
Le neurologue de renommée mondiale, Pr Alim-Louis Benabid, qui a remporté en 2014 le Prix américain «Lekcer» de médecine pour ses travaux novateurs sur le Parkinson, était également présent à la rencontre.Dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture du congrès, Pr Bachir Belebna, président de la Société algérienne de neurochirurgie (SANC) et chef de service de neurochirurgie à l’EHU d’Oran, a souligné que ce congrès, associé au 35e congrès national de la SANC, représente «une grande opportunité pour les jeunes chirurgiens pour se former en côtoyant des neurochirurgiens plus expérimentés, voire des sommités de la spécialité comme le Pr Benabid».
Ce congrès permettra de «se mettre au diapason de la prise en charge du Parkinson, surtout que cette maladie handicapante est de plus en plus constatée en Algérie chez de plus jeunes sujets d’à peine 40 ans», a-t-il assuré, qualifiant cette situation de «très alarmante». A Oran, une liste d’attente de 250 patients à opérer a été dressée. La technique utilisée est la neuro-stimulation qui consiste en le placement d’électrodes sur le noyau du cerveau, reliées à une pile sous-cutanée qui produit des décharges pour régler la dopamine (neurotransmetteur impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions comme les mouvements volontaires), a-t-on fait savoir. «Ces opérations sont réussies à 95 % pour ne pas dire à 100 % et le malade peut reprendre ses activités habituelles. C’est une grande avancée en la matière», a mis en exergue Pr Bachir Belebna.
S’agissant de la prise en charge des malades, le spécialiste a précisé que «l’Algérie dispose des compétences nécessaires et des moyens technologiques les plus pointus pour assurer une bonne prise en charge des parkinsoniens».
A ce titre, il a précisé que le kit d’équipements et de capteurs spéciaux nécessaires pour cette technique de neuro-stimulation coûte environ 30 000 euros. «L’Etat nous a dotés d’une enveloppe financière pour s’équiper et la crise due au Covid-19 a tout gelé. Toutefois, nous avons repris l’opération récemment et attendons l’arrivée incessamment des équipements nécessaires». Il a signalé qu’un travail phénoménal est assuré par les services de neurochirurgie, relevant : «Nous changeons le mode de vie des malades atteints de Parkinson en remédiant à leurs difficultés de déplacement et de langage afin de leur garantir une autonomie».
M. O.

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