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dimanche 26 mars 2023

Majorité

Alors qu’à gauche de l’échiquier politique français l’on tente de mettre en place un rassemblement inédit de tous les partis allant du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) au Parti socialiste (PS) pour espérer remporter la majorité aux prochaines élections législatives de juin prochain, du côté de la droite l’on semble regarder ces efforts avec fébrilité et l’on commence à envisager une alliance avec le parti présidentiel. Car si l’union de la gauche est difficile à mettre en place et que les négociations patinent, la perspective d’une réussite d’accord serait dévastatrice pour les partis isolés de droite. À quelques semaines du premier tour des élections législatives, les partis politiques s’activent pour tenter de décrocher une majorité. «N’ayons pas peur de nous engager», a soutenu Guillaume Larrivé, député Les Républicains (LR) de l’Yonne. «Je veux participer à la construction d’une nouvelle majorité pour la France. (…) Une nouvelle majorité pour cinq ans de mieux et pas simplement la reproduction de l’ancienne majorité de 2017 pour cinq ans de plus», a-t-il poursuivi. «Emmanuel Macron a lancé un appel au rassemblement. Il est le président de la République réélu. Cet appel au rassemblement, je ne comprendrais pas que le mouvement, héritier des gaullistes, des sarkozystes, ne l’entendent pas. Et d’ailleurs, Nicolas Sarkozy lui-même, l’ancien président de la République, a eu raison de souhaiter lui aussi ce rassemblement», s’est exclamé le député LR de l’Yonne qui se positionne comme le leader de cette nouvelle majorité aux deux partis. Pour Guillaume Larrivé, une union entre la République en Marche et les Républicains est donc envisageable et même souhaitable. «Je suis à 100 % engagé pour que le quinquennat d’Emmanuel Macron réussisse», précise-t-il. «N’ayons par peur de nous engager activement, dès maintenant, positivement, dans la campagne, on ne va pas rester pendant cinq ans dans une opposition stérile», a-t-il glissé tout en ajoutant qu’une posture anti-Macron a déjà entraîné le parti Les Républicains sous la barre des 5 % à l’élection présidentielle. «Une catastrophe», selon le député de l’Yonne. Une position qui n’est toutefois pas majoritaire chez Les Républicains, le président du mouvement, Christian Jacob, réitérant lui-même cette semaine l’incompatibilité de son mouvement avec celui du Président Macron. Trois semaines après la défaite de sa candidate à l’élection présidentielle, il a tenu à souligner que, «certes, nous avons échoué mais que ces trois dernières années, nous avons également remporté de très belles victoires : les municipales, les régionales, les départementales, les sénatoriales…». «La situation dans laquelle se trouve notre pays est catastrophique et Emmanuel Macron en est le responsable : pendant 5 ans, il a méprisé les Français». C’est pourquoi, «notre ligne est claire et sans ambiguïté : nous garderons notre indépendance», a martelé le chef de file des Républicains. Reste à voir qui à droite gagnera de ceux qui veulent une alliance avec La République en Marche et de ceux qui veulent farouchement garder leur indépendance vis-à-vis du parti présidentiel et surtout de voir quel avenir aura le parti fondé par Nicolas Sarkozy en 2017 qui compte, comme le PS avant lui, sur son ancrage local pour pallier ses scores médiocres à l’élection présidentielle.

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