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vendredi 19 avril 2024

Mahfoudh Kaoubi au sujet des freins à l’activité économique: «L’Algérie est malade de son administration»

Entraves bureaucratiques, Code des investissements en attente et réformes de l’Etat bloqués, sont autant de freins à l’investissement en Algérie dénoncés par l’économiste et analyste des questions financières, Mahfoudh Kaoubi.

Par Louisa A.R.

C’est un véritable parcours du combattant auquel sont confrontés les investisseurs en Algérie. bureaucratie et des codes de l’investissement qui ne répondent pas aux demandes des investisseurs sont les deux freins majeurs à l’économie nationale et l’investissement.
Invité de la rédaction de la Chaîne III, de la Radio algérienne, l’économiste a soulevé plusieurs contraintes qui entravent l’acte d’investir en Algérie. Les lourdeurs bureaucratiques sont préjudiciables à l’attractivité de l’investissement qui exige un réel changement dont la clé se trouve à deux niveaux : l’organisation et les personnes », indique-t-il. Et de considérer que l’un des principaux freins, entre autres, reste la bureaucratie. «L’Algérie est, faut-il le dire clairement, malade de son administration. Cet état pathologique permanent coûte énormément », appuie-t-il, soulignant « encore faut-il rappeler qu’elle demeure (l’administration, ndlr) l’un des grands obstacles aux réformes». Car, selon lui, les gens se sont habitués à des situations de rente. A ce titre, il rappelle la consistance du fameux Rapport Missoum Sbih sur la réforme de l’Etat, qui date de deux décennies déjà. Un travail colossal qui doit être remis sur la table et réactualisé. Cette lourde mission de réformes, dit-il, incombe aux vrais professionnels conscients des enjeux et qui savent comment procéder pour servir, selon une feuille de route, des objectifs concrets mis en place. En outre l’analyste économique déplore le retards dans la promulgation des Codes du travail et du commerce, le Code des investissements qui pose «un réel problème». Ces deux derniers rappelle-t-il devraient être fin prêts pour octobre dernier. Ils doivent être élaborés de concert avec l’ensemble des partenaires, mais rapidement, en vue de redynamiser l’économie et libérer les initiatives. «La mouture fuitée» est loin des attentes de la réalité et des enjeux économiques actuels», alerte-t-il. Sur le plan économique, il fera observer qu’ «on n’a pas ce feedback permettant de libérer les initiatives et pour une réelle création de richesses». il estime à cet effet, que l’heure est à l’action pour la concrétisation des résolutions des assises sur la relance économique. L’économiste et analyste des questions financières, considère que «la numérisation est un moyen et non une finalité». «Ce sont les hommes qui font le changement», insiste-t-il. «Si on ne change pas les prérequis des profils nécessaires à l’exercice du pouvoir, on ne peut mener à bout les réformes», avertit-il. La reprise de l’investissement est le seul moyen qui permet de redémarrer la machine économique, conclut-il.

L. A.R.

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