Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a présidé, hier, une réunion du Conseil des ministres, consacrée à plusieurs dossiers d’actualité. A commencer par la question de la rentrée des classes, dont les dates ont été finalement tranchées, pour les trois cycles, pour la formation professionnelle et pour l’université.
Par Aomar Fekrache
Ainsi, la rentrée scolaire pour le cycle primaire a été fixée pour le 21 octobre 2020 dans toutes les wilayas du pays, le 04 novembre 2020 pour les cycles moyen et secondaire, en prenant en compte la garantie du transport scolaire pour les élèves et l’ouverture des cantines scolaires et ce, après consultation des partenaires sociaux et des associations de parents d’élèves. Il a été précisé, toutefois, que le comité scientifique a toutes les prérogatives pour examiner et revoir la situation concernant la rentrée scolaire. Comme il a été fixé la date du 15 octobre pour la rentrée dans le secteur de la formation professionnelle, et la date du 22 novembre 2020 pour la rentrée universitaire en prenant en considération les impératifs liés à la réorganisation des cités universitaires et éviter la surcharge notamment au niveau des amphithéâtres et ce, au vu de la situation sanitaire due à la propagation du Covid-19. Le Président, dans ses orientations, a appelé à veiller » au strict respect des conditions d’hygiène conformément au protocole sanitaire, en prenant en compte la santé de l’élève, étant au centre de tout intérêt et de toutes les priorités « . Aussi, il a été décidé de désinfecter les établissements scolaires 72 heures avant la rentrée avec impératif port du masque pour le cycle secondaire. Intervenant sur le projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d’enlèvement des personnes, le Président Tebboune a insisté sur » l’engagement de l’Etat à protéger les citoyens, à renforcer la justice et la primauté de la loi en vue de consolider le processus démocratique et restaurer l’autorité de l’Etat pour être juste et protecteur des faibles « . Cette loi, a indiqué le Président, » ne doit pas être un simple complément à l’arsenal juridique existant « . Ainsi, il a ordonné que soient imposées les peines maximales, sans possible allègement ou grâce, quels que soient les tenants et aboutissants de l’acte d’enlèvement. Il a aussi demandé à ce que » la Loi fasse la distinction entre les affaires liées à l’état civil, à l’instar des cas d’enlèvement d’enfants issus de mariages mixtes, et celles s’inscrivant dans le cadre de la protection et de la lutte contre l’enlèvement pour éviter les dilutions « . Concernant le projet de la loi de Finances 2021, le président de la République a mis l’accent sur l’impératif de parvenir à une formule flexible du budget d’équipement qui prendrait en considération les grands équilibres économiques. Il a, à ce titre, donné instruction » d’éviter d’instaurer des impôts qui n’auraient pas un impact sur le volume du budget, et continuer à alléger les charges sur les citoyens pour préserver les postes d’emploi « . Comme il sera question de contrôle du soutien destiné au secteur agricole et d’enquêter sur les dossiers de soutien destinés aux différentes filières agricoles. M. Tebboune a exigé de » mettre un terme au gaspillage et à la connivence dans les différentes filières et conclure des contrats d’efficacité avec les éleveurs au titre du soutien « . Il a également donné instruction de » trouver impérativement le cadre réglementaire idoine pour contrecarrer le phénomène de l’usurpation de fonctions supérieures de l’Etat, et appliquer les peines maximales sur les auteurs de ces escroqueries qui ont fait des victimes même parmi les cadres supérieurs « . L’autre décision importante prise est celle de » durcir le contrôle en matière d’impôt sur la fortune afin de dissiper toute opacité, principale entrave à la numérisation « . Concernant le secteur du transport aérien, il a été, entre autres, question de réouverture des aéroports intérieurs fermés et création de compagnies spéciales en vue d’assurer le service de transport aérien interne pour créer une dynamique économique et absorber le chômage. Comme il sera procédé à la révision du mode de gestion de la compagnie Air Algérie de manière à la rendre compétitive à l’international et réduction du nombre de ses agences commerciales à l’étranger. Aussi, il a été annoncé la préparation d’une plateforme pour un hub aéroportuaire de l’Algérie à Tamanrasset en collaboration avec les spécialistes et experts pour accéder aux marchés africains.
A. F.