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mardi 6 juin 2023

L’inculpation de Donald Trump

Il était question l’autre jour de l’inculpation de Donald Trump par le grand jury de Manhattan, chose annoncée  par lui-même à ses partisans pour le 19 mars mais qui le moment venu ne s’était pas produite, mais plus encore de ce qui pouvait en résulter politiquement pour les Etats-Unis. Cette question se posait d’autant plus que pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis un  ex-président, de surcroît candidat à la prochaine présidentielle, pouvait être l’objet de poursuites judiciaires au pénal, pour ne parler que de celles ayant trait à l’achat du silence de Stormy Daniels en 2016, à la veille de l’élection de cette année, car d’autres sont prévues contre lui. Eh bien, il n’est toujours pas aisé d’y répondre, car pour y parvenir il faudrait connaître très bien l’état d’esprit des républicains, en sorte de savoir par avance qu’elle serait leur réaction lorsque celui qui jusqu’à présent fait figure de premier d’entre eux, à ce titre leur candidat favori à la présidentielle  de 2024, sera officiellement inculpé, ce qui n’est pas encore le cas. On ne sait pas encore quelles sont les charges retenues contre lui, même si des journaux croient savoir qu’il devra répondre d’une trentaine de chefs, apparemment pour des délits non pour des crimes. Tout se passe comme si la justice new yorkaise, dont tout indique qu’elle est aux ordres des démocrates, c’est-à-dire de la Maison-Blanche, cela il faut être aveugle pour ne pas le voir, a décidé d’agir avec la plus grande prudence, de ne pas faire un pas sans avoir au préalable tâté longuement le terrain, n’excluant pas qu’un acte inconsidéré de sa part ne bouleverse la tranquillité des Etats-Unis. Si elle était sûre et certaine que son action contre Trump n’ouvrirait pas la boîte de Pandore, celui-ci serait probablement non seulement inculpé mais déjà derrière les barreaux. Des images montées de toutes pièces avaient circulé sur Internet le montrant en état d’arrestation, il y a encore peu. Ils constitueraient un ballon d’essai que cela ne serait pas étonnant. Des journaux démocrates promettaient à Trump un « perp walk » pour bientôt. Un « perp walk » est un moment de procédure au cours duquel  le mis en cause est livré menotté aux médias, qui le photographient et le filment comme une bête curieuse tout à leur aise. Une coutume moyenâgeuse d’une grande brutalité encore très en vogue dans la prétendue première démocratie au monde.  Si cela ne tenait qu’aux démocrates, dont le cauchemar est de voir Trump à nouveau réélu comme président des Etats-Unis,  celui-ci n’y couperait pas, il serait jeté en pâture aux médias. Il serait traîné dans un « perp walk » spectaculaire, d’anthologie. Les journalistes démocrates viendraient en foule y assister, depuis le temps en effet qu’ils se font traiter de faussaires. N’importe quel observateur extérieur de la scène  américaine peut mesurer à l’avance le danger qu’il y a pour la stabilité politique de ce pays de faire ce que les démocrates s’apprêtent à faire. Eux au contraire ne demandent qu’à s’y mettre, le pire qu’il puisse leur arriver étant que Trump soit de nouveau président des Etats-Unis. Si cela devait arriver, ce serait leur fin, et croient-ils, celle des Etats-Unis aussi.

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