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vendredi 19 avril 2024

L’inconscience des citoyens accentue les risques: Ramadhan, mois de la surconsommation et des… intoxications

Durant le mois de ramadhan, en particulier, comme pendant la période estivale, le risque d’intoxication augmente par suite de l’exposition par les commerçants de certains produits à l’air libre.
Ce mois sacré n’échappe plus au piège de la société de consommation et devient une belle période d’opportunité commerciale où le marché informel explose. Ce sont des espaces qui échappent au contrôle, où sont commercialisés des produits alimentaires, tel que les jus, limonades, le pain, charbet dans des sachets, zlabia… Tout se vend en plein air, exposé au soleil et à la poussière sur des tables de fortune. Pis encore, il s’agit souvent de produits périmés ou dont la date de péremption est proche. Ces commerçants inconscients ignorent totalement que leurs produits pourraient être à l’origine de graves maladies. Le citoyen ne doit pas, par conséquent, aller s’approvisionner dans ces sites illicites où la seule règle respectée est le non-respect des règles d’hygiène et de celles qui régissent les transactions commerciales. D’où le nombre important de cas d’intoxications alimentaires enregistrés chaque ramadhan parmi les familles. Cependant, s’il y a un phénomène dont la responsabilité est partagée entre responsables, marchands et consommateurs, c’est bien celui des intoxications alimentaires. En effet, le citoyen est aussi responsable que les pouvoirs publics et le mouvement associatif, du fait que ce dernier soit attiré par les petits prix des produits périssables. Malheureusement, l’absence de vigilance est une des caractéristiques des gens qui s’accommodent de tout, pour peu que les prix leur soient accessibles. Peu importe que les produits soient mal conservés ou étalés à l’air libre et exposés à la poussière, à la fumée des véhicules et au soleil. Les marchands, quant à eux, sont souvent pointés du doigt, pourtant ils ont toujours autant de clients qui s’abattent sur la marchandise.
A cette inconscience du consommateur s’ajoutent la démission des pouvoirs publics et l’indifférence du mouvement associatif quant à la défense de celui-ci. Mais quoi qu’il en soit et quelle que soit la responsabilité des autorités concernées, celle du consommateur est à déplorer le plus, lui qui doit se soucier en premier de sa santé et donc prêter la plus grande attention à ce qu’il mange.
Meriem Benchaoui

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