«Rawdhat El Ochaq» est un concert de chants mystiques andalous, animé par Lila Borsali dans le registre du «Madih Dini». Ce spectacle, déjà présenté sur les réseaux sociaux pour cause de prévention contre la propagation de la pandémie de Covid-19, a été présenté vendredi soir à la salle Maghreb d’Oran. Il s’agit d’un spectacle de chants soufis proposant au public de prendre part à une belle randonnée spirituelle et raviver l’attachement à la tradition socioculturelle, durant le mois sacré du ramadhan.
Ce spectacle est la deuxième expérience du genre après «Rentrée en nouba», concert virtuel animé par Lila Borsali en septembre 2020. Le public d’Oran à pu apprécier les textes de ce récital mêlant la musique andalouse au conte décliné en quatre thématiques savamment préparé dans le genre ghernati, dédiées à l’amour et la «place centrale qu’il occupe dans les enseignements de l’Islam». Chaque partie de ce spectacle est introduite par un istikhbar et la narration d’une courte histoire de portée spirituelle et philosophique, riche en enseignements.
Dirigé d’une main de maître par la violoniste Leila El Kébir, l’orchestre composé par Ghouti Hadjila (derbouka), Karam Ghomari (tar), Merouane Mekki (contre-basse), Djhed Labri (qanun), Farid Mokaddem (ney), Fethi Benabdessadok (luth) et Rafiq Benhamed (violon), a brillamment soutenu la cantatrice qui a rendu, avec une voix présente et étoffée, une vingtaine de madihs, empreints de la richesse de la musique andalouse. D’abord «La fraternité» qui définit la notion du bonheur comme la «synthèse de tout ce qui est déjà donné par le divin», a été rendue par la cantatrice avec une voix suave, à travers les pièces «Fa qad zalet el houdjoub», «Safat ennadhra», «Lamma bada minka el qaboul», «Elotfia» et «Atani Zamani», déclinées dans des mouvements irréguliers et ascendants. D’autres pièces ont été chaleureusement applaudies par le public.
Abla Selles