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vendredi 19 avril 2024

Liban: Le rétablissement des subventions sur les carburants ne sera possible que si…

Le rétablissement des subventions sur les carburants au Liban ne sera possible que si le Parlement vote une loi permettant de puiser dans les 14 milliards de réserves en devises étrangères restants à la Banque du Liban (BDL), a annoncé hier le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. «Je ne reviendrai pas sur la décision de la levée des subventions sur les carburants, à moins que l’usage des réserves obligatoires (de devises) ne soit légalisé», a affirmé Riad Salamé au micro d’une radio locale.
«Nous disposons encore de 14 milliards de dollars de réserves (obligatoires), en plus de 20 milliards de dollars d’actifs externes», a-t-il ajouté. Critiqué par plusieurs ténors politiques pour cette décision, Riad Salamé s’est défendu hier. «Tous (…) étaient au courant de la décision. Qu’ils aillent au Parlement et qu’ils votent la loi au lieu de jouer la comédie», a-t-il répliqué.
Les réserves en devises de la BDL dépassaient 30 milliards de dollars avant la crise traversée par le Liban depuis fin 2019.
La BDL avait annoncé mercredi soir sa décision de n’accorder des lignes de crédits qu’au taux du marché noir pour l’importation de carburants, mais les subventions sur les carburants étaient levées de facto depuis des semaines. La livre libanaise a perdu plus de 90 % de sa valeur face au dollar qui s’échange aujourd’hui sur le marché noir à plus de 20 000 livres, contre un taux officiel toujours maintenu à 1 507 livres pour un dollar.
Le Liban traverse l’une des pires crises économiques au monde depuis 1850, selon la Banque mondiale, et connaît d’importantes pénuries de carburants qui affectent l’approvisionnement en biens de première nécessité.

May H.

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