Les autorités publiques s’engagent à tout mettre en œuvre pour faciliter la tâche aux opérateurs économiques désirant se tourner vers l’exportation. Un ensemble de mesures a été annoncé, en attendant que toutes les entraves bureaucratiques soient définitivement levées. La volonté politique affichée devrait permettre d’augmenter encore davantage le volume des produits algériens destinés aux marchés internationaux.
Par Aomar Fekrache
Hier, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a affirmé depuis Jijel, que «l’Etat est déterminé à accompagner tous les investisseurs désirant exporter leurs produits et pénétrer les marchés étrangers».
S’exprimant lors de l’inspection de la Société privée de fabrication de détergents Brilex de Bourmel (Jijel), dans le cadre d’une visite de travail, le ministre a mis l’accent sur «l’importance de s’ouvrir sur les marchés africains, notamment ceux des pays voisins qui constituent des marchés prometteurs pour l’exportation des produits locaux». Il a affirmé que l’Etat assurera aux exportateurs accompagnement et facilitations. De son côté, le secteur de l’agriculture et du Développement rural compte réduire le volume des importations en produits alimentaires de 2 milliards USD à l’horizon 2024, notamment dans les produits céréaliers, les récoltes d’oléagineux, de fourrage et de sucrière, a annoncé, hier, le ministre, Abdelhamid Hemdani.
Les instructions données par les hautes autorités du pays de promouvoir et faciliter les exportations semblent commencer à porter ses fruits, mais surtout avoir de l’écho auprès des différents responsables concernés par l’opération d’exportation. D’ailleurs, pour inculquer une nouvelle dynamique à l’orientation consistant à augmenter et faciliter les exportations, la direction générale des Douanes a tenu à détailler, avant-hier, dans une publication sur son site Web, les différentes facilitations douanières accordées aux opérations d’exportation afin d’encourager les ventes hors hydrocarbures du pays vers l’étranger. Ces facilitations, est-il expliqué, sont mises en œuvre pour accompagner les exportateurs et promouvoir et encourager les exportations hors hydrocarbures. Avec comme objectif de «réduire les coûts et gagner du temps». Les mesures en question englobent les procédures, régimes douaniers et le contrôle. Les derniers chiffres communiqués par différents organismes et entités économiques laissent entrevoir une hausse considérable des importations hors hydrocarbures, qui va certainement renflouer les caisses de l’Etat et soulager les équilibres financiers du pays. A titre d’exemple, les exportations du Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica) ont atteint, en 2021, un total de 60 millions USD contre 9 millions USD en 2018, a affirmé, avant-hier, le directeur général du Groupe. Aussi, les exportations du clinker (un constituant du ciment) via le port de Annaba se sont élevées à plus d’un million de tonnes durant les neuf premiers mois de l’année 2021 grâce aux mesures de facilitation visant à encourager, à accompagner les opérateurs économiques et à promouvoir les exportations, a indiqué dimanche le P-DG de cette entreprise portuaire. S’exprimant, dimanche, lors de sa rencontre périodique avec des responsables des médias nationaux, le Président Tebboune a indiqué prévoir des exportations hors hydrocarbures estimées à 4,5 milliards USD, un chiffre jamais atteint «depuis 25 ans».
A. F.