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samedi 20 avril 2024

Les produits «disponibles» et «abordables» : Un ramadhan sans flambée des prix ?

A quelques semaines du ramadhan, le gouvernement tente encore cette année de rassurer par des promesses, souvent non tenues, sur le bon déroulement de ce mois sacré. Discours d’avant chaque ramadhan.
En effet, les discours sont beaux, les mesures annoncées sont sur le papier complètes et rassurantes.

Par Meriem Benchaouia

Restera la réalité du terrain où s’affronteront, dans quelques semaines, les spéculateurs véreux, sans foi ni loi, et ceux qu’ils s’apprêtent à saigner : les consommateurs sans défense. Cette année les mesures annoncées par le gouvernement connaîtront-elles sur le terrain l’application nécessaire et efficace pour freiner l’appétit féroce des commerçants spéculateurs ? Ou seront-elles encore une fois un vœu pieux ? Il faut dire que les Algériens sont confrontés à ce problème récurrent de la flambée des prix des produits de première nécessité à chaque ramadhan. L’année passée, malgré «les mesures qui ont été prises» les prix des fruits et légumes mais aussi de la viande (rouge et blanche) ont enregistré une hausse vertigineuse. Ces produits de large consommation restaient inaccessibles à la grande majorité des Algériens. A cet effet, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a affirmé à M’sila que «plusieurs mesures ont été prises pour assurer la disponibilité de tous les produits de base durant le mois de ramadhan».
Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite de travail dans la wilaya de M’sila, le ministre a précisé que la dernière réunion du Conseil des ministres, tenue sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris une série de décisions dont la création de commissions de contrôle au niveau des wilayas pour mieux répondre aux besoins des citoyens.Le premier responsable du secteur a indiqué que «les viandes rouges seront disponibles sur le marché national dès la première semaine du mois de mars prochain à un prix fixé à 1 200 DA le kg», ajoutant que concernant les viandes blanches, «des mesures ont été prises en coordination avec l’Office national des aliments de bétail (Onab) pour assurer leur disponibilité au tarif de 350 DA le kg par l’ouverture de 400 points de vente à travers le pays». Le ministre a affirmé que «des points de vente des viandes seront ouverts à travers l’ensemble des communes du pays et les quantités de lait produites seront augmentées pour plus d’aisance dans la distribution», soulignant la disponibilité des légumes et fruits en dépit des prix élevés de certains fruits de saison et de certains légumes d’arrière-saison. De son côté, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a fait savoir qu’une série de mesures avaient été prises à l’effet d’assurer la régulation de l’approvisionnement du marché en fruits et légumes, viandes et lait subventionné. Lors d’une séance d’audition devant la Commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a précisé que ces mesures prises pour «pallier les dysfonctionnements dans la production et la distribution du lait subventionné, prévoient des quotas supplémentaires mensuels du lait en poudre au profit de 124 laiteries publiques et privées, qui viennent s’ajouter aux quotas actuels estimés à 14 579 tonnes». Le premier responsable du secteur a en outre affirmé que le ministère recourra aux laiteries non contractuelles avec l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL) pour répondre aux besoins nationaux, et ce, après «la révision de la carte de distribution du lait en poudre», annonçant le parachèvement de l’élaboration et de l’actualisation de la cartographie nationale des laiteries contractuelles avec l’ONIL, et de celles des distributeurs agréés et des détaillants. Quant à la commercialisation des fruits et légumes, il a souligné que le ministère «accorde une grande importance à la réalisation des marchés de gros des fruits et légumes» qui, a-t-il précisé, ont été renforcés avec sept nouveaux marchés ces trois dernières années, portant leur nombre global à 51 marchés de gros situés dans 39 wilayas.
M. B.

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