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lundi 20 mars 2023

Les prix frôlent les 140 dollars: Le pétrole proche d’un record absolu

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a frôlé, dimanche, les 140 dollars, s’approchant ainsi d’un record absolu. Les cours sont dopés par le conflit en Ukraine et l’arrêt quasi-total des exportations de pétrole russe.
Peu après l’ouverture des échanges électroniques, vers 23h00 GMT, le Brent pour échéance en mai, contrat de référence, est monté jusqu’à 139,13 dollars, pas loin du record absolu, soit 147,50 dollars, qui date de juillet 2008. Le prix s’est ensuite replié, mais vers 00h30 GMT, il était encore en hausse de 9,02 %, à 128,77 dollars. Depuis le début du conflit en Ukraine, le Brent a pris 33 %.
Pour le baril de West Texas Intermediate (WTI), principale variété américaine, pour échéance en avril, il a atteint dimanche 130,50 dollars. Vers 00h30 GMT, il s’inscrivait en hausse de 8,18 % à 125,15 dollars. Même si le pétrole est, en théorie, exempté pour l’instant de sanctions, les exportations russes ne trouvent plus preneur, Shell étant l’un des seuls à s’y être risqué cette semaine. D’autre part, le prix du gaz naturel a atteint un nouveau record historique sur le marché européen, en raison des craintes de perturbations des approvisionnements. Le cours du gaz européen de référence, le TTF néerlandais, a bondi à un nouveau record, à 345 euros le mégawattheure (MWh). Vers 09h05 GMT, il gagnait 45 % à 280 euros. Alors que des sanctions sur l’énergie russe sont discutées par les Etats-Unis et l’Union européenne face à la crise ukrainienne, les craintes de perturbations des exportations en provenance de Russie, qui fournit 40 % des importations de gaz européen, a fait flamber les cours. Faut-il relever que les Etats-Unis et l’Union européenne «discutent très activement» de la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe en réponse à la crise ukrainienne, a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est cependant montrée plus prudente, évitant dimanche de mentionner des interdictions d’importation. Sur un autre plan, la production des membres du Forum des pays exportateurs du gaz (GECF) devrait augmenter de plus de la moitié à l’horizon 2050, selon le dernier rapport du Forum. D’après les prévisions du GECF, le commerce mondial du gaz devrait augmenter de 45 % d’ici à 2050 et deviendra plus «intégré et interdépendant» à la faveur de l’expansion du GNL. «Le commerce mondial de GNL sera le principal moteur des exportations de gaz naturel, s’accélérant encore plus rapidement que les précédentes prévisions, et dépassant le commerce par pipeline vers 2030 pour atteindre 845 millions de tonnes (1 150 bcm)», avance la même source. Quant à la demande mondiale de gaz naturel, il est prévu qu’elle augmente de 46 %, passant de 3 840 milliards de m3 en 2020 à 5 625 milliards de m3 en 2050.
Massi S./APS

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