La contribution de la femme dans le développement et à l’épanouissement du pays est peu évoquée. C’est pour cette raison que le Palais des Raïs Bastion 23 a décidé de s’ouvrir à une exposition qui met en valeur l’apport de la femme au pays et son implication dans les domaines culturel, social et artistique, pour donner la bonne image de notre pays et participer à son développement.
Par Abla Selles
Intitulée «Les oubliées de l’histoire», cette exposition, qui s’organise du18 décembre courant au 15 janvier 2022 à cet établissement historique, permet de découvrir et redécouvrir de grands noms de femmes algériennes qui ont laissé leur empreinte au fil des années.
L’événement tripartite (historique, artistique et littéraire) souhaite rendrevisible le rôle des femmes, en évoquant leur participation à notre histoire.
Le volet historique met principalement en avant la lutte des femmes algériennes et subsahariennes à travers plus d’une trentaine de biographies dédiées à ces femmes.
Résistant à l’occupation et à l’oppression depuis l’Antiquité, les parcours de ces femmes multiples sont réunis à travers les âges par un objectif commun : la lutte et la résistance contre l’ennemi. Un hommage est rendu aux martyres de la décennie noire, qui ont perpétré la lutte en refusant de se soumettre à l’obscurantisme.
En marge des grands noms qui font l’histoire, il y a celles qui la transmettent en l’inscrivant dans la postérité. Les héroïnes de l’ombre, celles qui véhiculent oralement ou artistiquement notre culture ancestrale. Celles grâce à qui le savoir millénaire de nos multiples traditions est prodigué de génération en génération. C’est à travers une représentation artistique picturale que ces femmes habilleront et habiteront les murs du musée. A cette occasion, les œuvres de l’artiste-peintre Fatma-Zohra Bouaouni dont les femmes sont souvent les sujets de ses toiles, seront exposées au public.
Un livret intitulé «Femmes dans l’histoire de l’Algérie» présentant les parcours choisis de quarante femmes d’exception sera exposé afin de leur rendre hommage, mais surtout de rétablir une terrible inégalité en les intégrant pleinement dans le récit historique. «Rendre visible l’histoire des femmes, c’est rétablir le récit d’une moitié de l’humanité, restée dans l’ombre et l’oubli des siècles durant», précisent les organisateurs.
A. S.
