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mardi 19 mars 2024

Les étudiants boudent les mathématiques : Les étudiants boudent les mathématiques

Très compliquées pour beaucoup, les mathématiques n’attirent pas énormément d’étudiants. C’est le constat du ministre de l’Education, Abdelhakim Belabed, qui admet que c’est une grande lacune à combler dans l’immédiat, au regard des évolutions
que connaissent les domaines des technologies actuellement.

Par Louisa A. R.

Au fil des années, les élèves semblent abandonner les maths au lycée et même à l’université, bien que cette filière soit une nécessité dictée par les développements technologiques.
Le principal handicap réside surtout dans la façon d’enseigner les mathématiques depuis l’école primaire où l’on doit faire aimer cette matière aux élèves. A cela s’ajoute la formation des enseignants qui fait défaut. Moins de 3 % des élèves choisissent cette filière, selon les derniers chiffres avancés par le ministre du secteur. Ce qui dénote l’ampleur des défis à relever pour promouvoir cette matière.
Le recul des filières mathématiques, math-techniques et de l’enseignement technologique est une réalité reconnue par les autorités du pays. Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a fait état d’un faible engouement des lycéens pour les filières mathématiques et math-techniques. Lors d’une visite de travail dans les wilayas de Sidi Bel-Abbès et de Tlemcen, où il a inspecté et inauguré plusieurs établissements scolaires, le ministre a mis en avant la nécessité d’encourager les élèves à opter pour les filières des mathématiques et des techniques mathématiques. Des filières «très prometteuses en matière de débouchés», a-t-il souligné. Le ministre de l’Education nationale a affirmé tout récemment que l’encadrement spécialisé des mathématiques en Algérie «ne répond pas aux besoins du secteur, au vu du faible intérêt pour les filières des mathématiques et mathématiques-techniques par les élèves». Selon Belabed, seuls 2,68 % des élèves sont inscrits dans cette branche, alors que le taux des inscriptions pour les TS en mathématiques ne dépasse pas les
10 %. Ainsi, le ministre avait annoncé la révision de la méthodologie des orientations des élèves vers les branches mathématiques. «La priorité sera donnée, en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur, aux spécialités mathématiques à l’université, et ce, afin de renforcer le propre choix des élèves de l’enseignement secondaire par rapport à ces deux filières», avait-il observé. Il s’agit d’une tendance globale qui exige de spécialiser les prochaines générations dans les connaissances scientifiques et technologiques. Le ministre de l’Enseignement supérieur avait indiqué, pour sa part, que «les mathématiques sont en crise en tant que phénomène mondial». Il a préconisé l’adoption d’une stratégie multidimensionnelle pour réhabiliter les mathématiques, à travers la révision des modalités d’orientation des bacheliers vers ce domaine. Chaque année, les nouveaux bacheliers, dont 19 % sont détenteurs d’un bac mathématiques, se montrent réticents à poursuivre des études de mathématiques. 4,5 % seulement d’entre eux optent pour la filière ou l’informatique. Énormément de travail est à faire pour hisser les maths à hauteur des défis actuels.
L. A. R.

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