Finies les vacances scolaires. C’est la reprise des classes, aujourd’hui, pour plus de 10 millions d’élèves des trois paliers, primaire, moyen et secondaire.
Par Louisa Ait Ramdane
Cette rentrée est marquée par un certain nombre d’enjeux, aussi bien sanitaires que pédagogiques. Repoussée de quelques jours à la demande des partenaires sociaux, la rentrée de cette année se fera sous la pression de la crise sanitaire et sous le signe de la vaccination du personnel. A partir d’aujourd’hui, des médecins se déplaceront dans les établissements éducatifs afin de vacciner les professionnels du secteur dans le but de prémunir l’école des risques de contamination. Le personnel de l’éducation qui n’a pas reçu de dose du vaccin anti-covid pourra ainsi se faire vacciner sans avoir à se déplacer vers les centres de médecine du travail, unités de dépistage et de suivi (UDS) ou centres médico-sociaux réquisitionnés à cet effet. A noter que l’opération de vaccination au profit du personnel éducatif a été lancée le 21 août dernier. L’objectif de la tutelle est de protéger les élèves et limiter la diffusion du coronavirus dans le milieu scolaire. Cela d’autant que le nombre des employés vaccinés est en deçà des attentes.
Les syndicats du secteur évoquent une réticence à la vaccination. «Pour le moment il n’y a pas un grand engouement pour la vaccination», relève Boualem Amoura, SG de Satef, qui met en avant la nécessité d’une campagne de sensibilisation pour réussir l’opération.
Le pari d’une rentrée scolaire, sous de meilleurs auspices, n’est pas gagné en raison de certains problèmes qui refont surface, tels que le recrutement, la surcharge des classes dans certains établissements, le transport, la restauration…
De son côté, le Cnapest émet le souhait «que les problèmes vécus l’année dernière ne se reproduisent pas durant cette rentrée, à savoir la nécessité d’ouvrir de nouveaux postes budgétaires pour toutes les filières», explique Messaoud Boudiba, coordinateur et porte-parole du syndicat.
Mais l’autre grand défi de cette rentrée est la nécessité du respect scrupuleux du protocole sanitaire pour permettre aux enseignants et aux élèves d’évoluer dans de meilleures conditions sanitaires. Bien que la situation épidémiologique prévalant actuellement soit favorable, il n’empêche que tout relâchement est interdit.
Par ailleurs, et en prévision de cette rentrée des classes, la Gendarmerie nationale a pris les mesures nécessaires pour sécuriser le périmètre des établissements scolaires, en élaborant un plan sécuritaire préventif. Ces mesures visent à sécuriser le périmètre des établissements scolaires (crèches, écoles primaires, CEM, lycées, universités et cités universitaires), indique un communiqué du Commandement de la Gendarmerie nationale. Ce plan prévoit de renforcer la sécurité aux heures d’entrée et de sortie, de fluidifier la circulation routière aux alentours de ces établissements, de préserver la sécurité des écoliers et de leurs parents, tout en veillant au respect des mesures préventives pour réduire la propagation de la pandémie du coronavirus. Les éléments de la Gendarmerie nationale seront répartis sur des formations fixes et mobiles appuyées par une couverture aérienne pour assurer une meilleure sécurité de proximité et garantir la quiétude des citoyens. Les services de la Gendarmerie nationale demeurent opérationnels et disponibles en vue de préserver, en continue, la sécurité et la sérénité publique, souligne la même source. Ainsi, la Gendarmerie nationale procèdera via les brigades territoriales, les unités de sécurité routière et les brigades de protection des mineurs, en coordination avec les autorités compétentes à la mise en place d’un programme de communication et de sensibilisation au profit des élèves et leurs parents dans le but d’assurer le respect des gestes barrières contre la Covid-19 et les accidents de la routes.
L. A. R.
