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jeudi 28 mars 2024

Les cours terminent en hausse: Le pétrole achève calmement une année mouvementée

Les prix du pétrole ont terminé en hausse en la dernière séance d’une année marquée par le conflit en Ukraine, les craintes de récession et la pandémie de Covid-19 en Chine, qui ont provoqué de brusques mouvements au fil des mois.

Par Meriem Benchaouia
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a grimpé de 2,93 % à 85,91 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, a gagné 2,37 % repassant au-dessus des 80 dollars le baril pour la première fois depuis le début du mois, à 80,26 dollars.
Sur l’année, les cours sont en hausse de 10,45 % pour le Brent et de 6,82 % pour le WTI. Mais ils ont perdu près de 40 % de leur valeur par rapport aux pics enregistrés en mars, dans les premières semaines du conflit en Ukraine. Les sanctions visant la Russie, un des plus grands producteurs d’hydrocarbures dans le monde, ont dans un premier temps fait s’envoler les prix, mais «les craintes sur l’approvisionnement ont laissé la place à des inquiétudes sur la demande», rappelle Han Tan, analyste chez Exinity. Les perspectives de récession à travers le monde et les politiques monétaires plus strictes ont pesé sur les prix. Vendredi, «après une année tumultueuse, le marché semble se focaliser sur la production de brut américaine, qui bien qu’elle a été annoncé au plus haut depuis mars 2020, reste décevante», a commenté pour l’AFP Phil Flynn de Price Futures Group. «D’une manière générale, l’offre restant plutôt basse en moyenne et la perspective de la réouverture de la Chine ont été favorables aux cours», a ajouté l’analyste. Pour Han Tan d’Exinity, «l’année qui vient devrait être favorable pour le Brent, à condition que la reprise chinoise se matérialise». La Chine a levé de nombreuses mesures visant à limiter la propagation du Covid-19, mais une nouvelle vague de contaminations dans ce pays alimente l’inquiétude des investisseurs. Du côté du gaz naturel, la référence européenne, le contrat du TTF néerlandais pour livraison en février, cédait 5,46 % à 79,25 euros le mégawattheure. Sur l’année, le prix du TTF a augmenté de 12,6 %, mais il a été divisé par 4 par rapport aux sommets atteints en mars, à 345 euros.

L’Algérie prévoit le prix du baril à 70 dollars de 2023 à 2025
Le gouvernement prévoit que le prix du marché du baril de pétrole brut s’élèvera à 70 dollars de 2023 à 2025. C’est ce qui a été décidé dans les prévisions du budget de l’État pour 2023, signé dimanche dernier par le Président Abdelmadjid Tebboune. Selon l’agence nationale de presse, le document porte sur les indicateurs macroéconomiques et budgétaires pour 2023 et des prévisions pour 2024 et 2025. Le prix de référence du baril de pétrole brut devrait s’établir à 60 dollars de 2023 à 2025, tandis que le prix du marché pendant la même période devrait s’élever à 70 dollars. Les autorités s’attendent à ce que l’inflation en Algérie ralentisse à 5,1 % en 2023, à 4,5 % en 2024 et à 4 % en 2025. La croissance économique devrait atteindre respectivement 4,1 %, 4,4 % et 4,6 %. «La balance commerciale devrait enregistrer un excédent de 9,4 milliards de dollars en 2023, puis 11,3 milliards de dollars en 2024 et 11,6 milliards de dollars en 2025», note la même source.
M. B.

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