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vendredi 29 mars 2024

Les contaminations au Covid en forte baisse / Virus : le ramadhan fait craindre une nouvelle vague

Le nombre de contaminations au coronavirus est à son plus bas, avec pour la journée d’hier seulement 7 cas et aucun décès à l’échelle nationale. La tendance baissière a été observée depuis plusieurs jours déjà, au grand soulagement des populations et du corps médical. Mais faut-il craindre une nouvelle recrudescence dans les tout prochains jours, à l’occasion du mois de ramadhan ?

Par Massi Salami

Avoir des appréhensions est pour le moins légitime dans la mesure où l’épidémie a certes baissé en intensité, mais n’a pas définitivement disparu. Et compte tenu de sa propagation rapide, tout relâchement risque de s’avérer préjudiciable. La preuve en est que le ministère de la Santé, dans son bilan quotidien des contaminations, ne manque jamais de mettre en garde. «Le ministère de la Santé rappelle, par la même occasion, que la situation épidémiologique actuelle exige de tout citoyen vigilance et respect des règles d’hygiène et de distanciation physique, tout en insistant sur le port du masque», est-il écrit dans le communiqué de vendredi, soit la veille du mois de ramadhan.
Vendredi soir, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans un message à la Nation à l’occasion de l’avènement de ce mois sacré, a adressé ses vœux aux citoyens, remerciant Allah pour l’amélioration de la situation pandémique, ce qui a permis «l’ouverture totale des mosquées devant les fidèles pour accomplir la prière des Tarawih dans un climat de sérénité et de tranquillité». Le Président a tenu, toutefois, à rappeler aux Algériens la «nécessité de faire montre de vigilance et de prudence, et de respecter les mesures du protocole sanitaire dans tous les espaces publics». C’est dire que du côté des hautes autorités du pays, l’on reste toujours sur ses gardes. L’intensification de la sensibilisation est on ne peut plus nécessaires, pour éviter un relâchement qui risque de durer 30 jours. Durant le mois de ramadhan, le comportement et les habitudes des Algériens changent de fond en comble. Aux visites familiales et la grande affluence sur les marchés et les commerces, s’ajoutent les longs rassemblements dans la soirée. Par exemple dans les mosquées où la distance entre fidèles n’est plus exigée, le risque se profile davantage, notamment durant les prières taraouih. Ce qui rend la transmission du virus facile voire inévitable. Mais ce qui fait que le risque de contamination soit plus sérieux est qu’en ce mois de jeûne toute la famille mange en même temps et généralement dans la même pièce, favorisant la transmission du virus des jeunes aux plus âgés. En Algérie, la circulation des personnes et des voitures connaît une importante baisse dans la journée, notamment dans les grandes villes. Mais, une fois l’Iftar rompu, les rues deviennent noires de monde. A partir de la première semaine, la vie nocturne, quasi inexistante durant les autres mois de l’année, reprend ses droits. Avec l’apparition de l’épidémie de coronavirus, certains comportements et rassemblements, de par le passé ordinaires, deviennent sérieusement à risque. Et pour cause, les familles et les jeunes gens convergent généralement aux mêmes endroits pour faire des achats ou pour des moments de détente. La particularité de cette année, comparativement aux deux derniers ramadhans, est la forte baisse des contaminations. D’où la crainte de voir les gens fermer les yeux sur des gestes et des réflexes qui devraient demeurer obligatoires pour se prémunir du risque d’une nouvelle vague.

M. S.

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