Les candidats aux élections locales du 27 novembre prochain mettent le développement des communes au plus haut de leurs priorités. Outre l’élargissement des prérogatives, les futurs édiles font des propositions et expriment le souhait de disposer d’instruments leur permettant de participer à l’essor économique de leurs municipalités. Le secrétaire général du FLN, Abou El Fadhl Bâadji, a plaidé, samedi à El Bayadh, pour un amendement de la loi communale et de wilaya et pour l’élargissement des prérogatives des élus locaux pour être des partenaires dans la gestion de l’investissement local et qu’ils puissent résoudre les problèmes quotidiens du citoyen. Il a mis l’accent aussi sur l’importance du rôle de l’élu local dans l’encouragement de l’investissement en respectant les spécificités de chaque région, la création de pôles agricoles, industriels et de transformation, à l’instar de la wilaya d’El Bayadh, réputée pour sa vocation pastorale. De son côté, le président du parti «Sawt Echaâb», Lamine Osmani, lors d’un meeting samedi à Mostaganem, a appelé à initier un large débat sur le nouveau modèle de gestion des collectivités locales, qui doit, selon lui, «transformer la commune de l’état de consommateur à celui de producteur», tout en bénéficiant de ses capacités dans divers domaines et contribuer à l’économie locale et nationale. Le même intervenant a ajouté que ce modèle transformera la commune d’un organisme «d’intérêt public» en une «institution locale» générant des rendements économiques et des revenus pouvant être réinvestis dans la création d’emplois, l’amélioration des services fournis par les structures publiques et l’investissement productif. Pour sa part, le vice-président du MSP, Abderrahmane Benfarhat, a appelé, depuis Tébessa, les citoyens à «bien choisir les futurs élus des prochaines APC et APW». «Il est impératif d’accorder une importance primordiale au choix des élus des prochaines Assemblées locales», ajoutant qu’«une forte participation aux prochaines élections et le bon choix des représentants du peuple constituent une responsabilité que les citoyens doivent assumer afin de garantir la prise en charge de leurs préoccupations et d’apporter des solutions appropriées à leurs problèmes pour booster le développement local et national».
La présidente du parti TAJ, Fatima Zohra Zerouati, a estimé, quant à elle, qu’«il est nécessaire de définir les spécificités de chaque région, ses exigences, ses problèmes et entraves touchant le développement, en vue d’élaborer des programmes pour assurer un développement durable et global répondant aux aspirations du citoyen». Elle a également appelé à la nécessité d’adapter les programmes de développement aux aspirations et espoirs des citoyens, en vue de recouvrer sa confiance, lui redonner espoir et lui permettre d’édifier l’Algérie nouvelle, estimant que «la sécurité du pays sera renforcée par le développement durable». Par ailleurs, le secrétaire général du parti «El Karama», Mohamed Daoui, a estimé, samedi à Sidi Bel-Abbès, que le président d’une APC est tenu d’élaborer une étude pour valoriser des potentialités et atouts disponibles dans divers domaines afin de relancer la commune. Il a également appelé à octroyer toutes les prérogatives qui permettront à la commune de s’autogérer, insistant sur la nécessité de mobiliser toutes les ressources financières qui concernent la commune en vue de leur exploitation pour assurer un développement local et satisfaire les doléances du citoyen.
Aomar Fekrache