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samedi 20 avril 2024

Les affaires liées aux psychotropes sont les plus nombreuses: La saisie de drogue révèle des tendances alarmantes

Le trafic de drogue est à nouveau en plein essor. Face à ce phénomène qui ne fait pas machine arrière, les forces de sécurité ont réalisé des saisies records durant le 1er trimestre de l’année en cours.

Par Louisa A. R.

Les saisies records enregistrées donnent froid dans le dos. Les chiffres annoncés par la police concernant le trafic et usage illicite de drogues, au titre de l’année 2023, sont des plus alarmants. Comparés à l’année 2018, les chiffres ont doublé, alerte Faouzi Moualek, commissaire divisionnaire, chef de service d’analyse criminelle à la direction de la police judiciaire.
Lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction» de la Chaîne 3, Faouzi Moualek a évoqué une augmentation effarante du nombre d’affaires liées au trafic et usage illicite de drogues, constatée depuis plusieurs mois. Selon lui, 32 742 affaires liées au trafic de drogue ont été traitées durant l’exercice du 1er trimestre de 2023, en plus de l’arrestation de 30 752 individus impliqués. «Si l’on se met à comparer avec les années précédentes, les chiffres cités sont pratiquement le double de ce qui a été enregistré en 2018», a-t-il regretté.
En dépit des multiples actions pour mettre un terme à la commercialisation et la consommation des stupéfiants, ce fléau prend de l’ampleur, notamment chez les jeunes.
Cette réalité a été mise en exergue par le commissaire divisionnaire qui a précisé que les affaires liées aux psychotropes sont les plus nombreuses, avec celles de la résine de cannabis, au vu des quantités saisies quotidiennement par les forces de sécurité. «Durant ce 1er trimestre, il a été récupéré une quantité équivalant à plus de 3 millions de comprimés», a révélé Moualek.
«Ce qui inquiète le plus quant aux psychotropes, a poursuivi le commissaire divisionnaire, c’est la facilité de leur acquisition. Les autres drogues comme la cocaïne sont vendues à des prix élevés, c’est-à-dire pas à la portée de tout le monde», a expliqué Faouzi Moualek, dévoilant que «durant la même période, nous avons pu récupérer plus de 14 kg de cocaïne et 1 kg d’opiacés et d’héroïne».
Concernant les raisons de la propagation de ce phénomène, le responsable à la Direction de la police judiciaire a expliqué que «notre situation stratégique et géographique nous classe comme un pays potentiellement ciblé par ces complicités. Les laboratoires de fabrication de psychotropes se situent dans les zones de conflit, comme le nord Niger et le Mali». Il existe des complicités à l’international, des interconnexions parmi les groupes criminels, a analysé le commissaire divisionnaire, détaillant que «nous sommes entourés de fléaux, et notre voisin ne nous facilite pas la tâche par rapport à la résine de cannabis».
En dépit de tout, a soutenu l’invité de la Radio algérienne, «l’Algérie s’adapte à toutes les situations et ne lésine pas sur les moyens de lutte contre le trafic de drogue. Nous avons toujours œuvré avec nos partenaires sur le terrain pour essayer de freiner ce trafic qui devient de plus en plus important». Outre les moyens technologiques, la coopération avec les autres services est aussi présente, «nous ne sommes pas seuls sur le terrain. Il n’y a jamais eu un niveau de coopération autant que ces derniers temps», a-t-il souligné.
L. A. R.

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