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jeudi 1 juin 2023

Les 44 athlètes déçoivent et reviennent les mains vides: La désillusion prévisible des Algériens aux olympiades

Le moins que l’on puisse dire est que les athlètes algériens ont été décevants et pas à la hauteur des espoirs placés en eux lors des Jeux Olympiques qu’a abrités Tokyo, dans un contexte marqué par le Covid-19 qui a ébranlé le monde.

Par Mahfoud M.

Forte de 44 athlètes engagés dans 14 disciplines, la délégation algérienne nourrissait pourtant de grands espoirs, et les déclarations des athlètes au départ de celle-ci à l’aéroport semblaient traduire leur déterminatin à donner le meilleur d’eux-mêmes pour revenir avec de bons résultats et pourquoi pas réussir à décrocher des médailles, fusent-elles en bronze. Il faut savoir que la boxe, les luttes associées et l’athlétisme étaient les disciplines algériennes les plus représentées lors de ces Jeux de Tokyo, avec huit athlètes qualifiés pour chaque discipline, d’où l’espoir placé aux eux pour tenter au moins de décrocher une quelconque médaille. L’entame de ces Jeux a donné un aperçu de la suite qui attendait le mouvement sportif algérien avec un scandale et une polémique qui toucheront les disciplines de la natation et du judo. Il y a eu d’abord ce scandale qui a failli voir deux de nos nageurs, à savoir Oussama Sahnoune et Amel Melih, se faire éliminer de la compétition pour… raison administrative.
La cause ? L’agent administratif chargé de confirmer les inscriptions des sportifs aux différentes disciplines s’est trompé de formulaires. Au lieu de remplir ceux de la confirmation pour Oussama Sahnoune et Amel Melih, il a rempli ceux du retrait. Par la suite, Il a fallu que le président de la Fédération algérienne de natation (FAN), Mohamed-Hakim Boughadou, fasse appel à ses contacts pour que les nageurs soient réintégrés sur les listes des compétitions. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, viendra l’affaire du judoka Fethi Nourine qui devait concourir dans la catégorie (-73 kg) qui a décidé de se retirer après le résultat du tirage au sort qui mettait sur sa route un Israélien. Cette affaire a été mal gérée, sachant que Nourine s’est attiré les foudres du CIO et de la Fédération internationale de judo qui comptent le sanctionner, alors qu’il aurait dû au moins combattre le Soudanais au premier tour et attendre la suite des événements et surtout éviter toute déclaration qui se retournerait contre lui.

Makhloufi surprend et intrigue
Avec le début officiel de la compétition, l’optimisme qui marquait nos athlètes laissera place à la désillusion et la déception, avec une avalanche d’éliminations dans les disciplines où ils étaient engagés. Les athlètes engagés en aviron, Sid Ali Boudina et Kamel Aït Daoud, seront éliminés, de même que les escrimeurs et escrimeuses, Akram Bounabi, Salim Haroui et Meriem Mebarki, Kaouthar Mohamed-Belkebir, feront long feu dans ces joutes. En cyclisme, Hamza Mansouri et Azzedine Lagab se contenteront de places peu glorieuses, alors qu’en karaté, Lamya Matoub a déchanté et n’a pas réussi à imposer son empreinte. Les trois disciplines sur lesquelles tous les espoirs étaient portés, à savoir la boxe, la lutte et l’athlétisme, n’ont pas été en reste et tous les athlètes ont échoué dès les premiers tours. Restait notre ancien champion olympique, médaillé d’or des JO de Londres (2012) et double médaillé d’argent aux JO de Rio (2016), Toufik Makhloufi, que tout le monde attendait. Toutefois, ce dernier a surpris tout le monde en décidant de faire l’impasse sur ces JO à la dernière minute, sans donner de précisions claires sur ce retrait intrigant. Certains diront qu’il n’a pas voulu s’aventurer, prenant conscience que sa mission ne sera pas facile, eu égard au manque de préparation et en raison de ses ennuis physiques. Quoi qu’il en soit, même si certains pensent que les athlètes et leurs entraîneurs ont une grande part de responsabilité dans cet échec, d’autres pointeront du doigt les autorités sportives du pays qu’ils accusent de ne pas avoir mis les moyens nécessaires, surtout qu’elles ont, en raison de la pandémie de Covid, fermé les infrastructures sportives aux athlètes d’élite qui n’avaient plus où préparer ces importantes joutes et n’étaient pas autorisés à quitter le pays, avec la fermeture des frontières. Ces Jeux étant déjà terminés pour les Algériens, les fédérations doivent se projeter sur la prochaine édition qui aura lieu à Paris dans trois ans, en ayant à l’esprit qu’il faudra apprendre de ses erreurs et préparer comme il se doit ce rendez-vous.
M. M.

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