Ne croyant plus au dialogue avec le ministère, les syndicats indépendants du secteur de l’Education ont annoncé, dans un communiqué, l’organisation d’un sit-in de protestation mercredi prochain devant l’annexe du ministère de l’Education du «Ruisseau» et le «boycott administratif de toutes les activités de fin d’année». Après plusieurs grèves, des sit-in devant les différentes directions de l’Education, et suite à une série de rencontres avec le ministre de l’Education nationale qui n’a abouti «à rien», les syndicats indépendants du secteur de l’Education annoncent la poursuite de leurs mouvements de protestation. En effet, dans un communiqué signé par treize syndicats et publié sur la page Facebook du Conseil des lycées d’Alger (CLA), il est indiqué que devant la dégradation du pouvoir d’achat des enseignants et les travailleurs dans le secteur de l’Education et la situation professionnelle de ces derniers, plusieurs syndicats ont été poussés à entamer des mouvements de protestation, notamment les grèves des 9, 10 et 11 mai et l’organisation de sit-in devant les directions de l’éducation, et vu que le ministre n’a pas apporté de réponses concrètes et convenables aux revendications soulevées lors des réunions. Certains syndicalistes estiment même qu’il y a «absence de volonté pour améliorer la situation de l’enseignant, dénoncée à travers les multiples mouvements de contestation». Les syndicats indépendants ont décidé d’organiser un sit-in de protestation devant l’annexe du ministère de l’Education du «Ruisseau» mercredi prochain à 11h. Ils annoncent dans leur communiqué «le boycott administratif de toutes les activités de fin d’année». Le communiqué des syndicats indépendants a également annoncé «la possibilité de boycotter les examens officiels de fin d’année», dans le cas où le gouvernement ne prend pas en charge les revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l’Education. La position finale à ce sujet «sera déterminée lors de la prochaine réunion qui se tiendra après le sit-in». Les syndicats indépendants ont appelé le gouvernement, à travers le même communiqué, à «interagir positivement pour résoudre la situation et prendre les mesures appropriées pour répondre aux revendications soulevées, afin de préserver la stabilité du secteur». Enfin, les syndicats réitèrent leurs revendications socioprofessionnelles et pédagogiques, déjà exprimées et déposées sur le bureau du ministre de l’Education. Amélioration du pouvoir d’achat est le mot d’ordre générique de ces revendications qui portent sur «la majoration du point indiciaire dans le calcul des salaires, la révision du système des primes et indemnités, le rétablissement du droit à la retraite sans conditions d’âge et la permanisation des travailleurs des corps communs». Sur le plan pédagogique, les cinq syndicats réclament «la réforme du système éducatif» ainsi que «la révision des programmes scolaires», insistant auprès de la tutelle pour que le partenaire social soit associé aux consultations pour poser sur la table leurs propositions.
Thinhinene Khouchi