Contrairement à l’année dernière, l’été 2022 risque de ne pas connaître de perturbations en eau potable. Et pour cause, «le taux de remplissage des barrages a atteint au niveau national 44,5 %», a déclaré l’inspecteur général au ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Omar Bougaroua.
Par Thinhinane Khouchi
L’année dernière, une partie de l’Algérie a passé un été 2021 bien pénible. Non à cause de la crise économique ni même de la pandémie de Covid-19, mais en raison de la pénurie d’eau potable. Des milliers de foyers, y compris dans de nombreux quartiers d’Alger, ont été privés d’eau pendant de longues journées. Cette année, les Algériens vont peut-être passer un été sans perturbations en eau potable ou moins graves que l’année dernière, et ce, même s’il reste quelques endroits, notamment dans la proche périphérie à Alger-Est, qui vivent encore le calvaire du robinet à sec. L’inspecteur général au ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Omar Bougaroua, a indiqué, hier, lors de son passage télévisé sur une chaîne privée nationale, que «le taux de remplissage des barrages a atteint au niveau national 44,5 %» et que «le taux de remplissage des barrages dans l’Ouest a augmenté de 25 % par rapport à l’année dernière». «Le taux de remplissage des barrages de Taqibt, Douéra et Boukerdan s’est amélioré, dépassant 30 % pour le barrage Taksebt qui alimentait auparavant la capitale», dira Bougaroua. Grâce aux différents plans de distribution d’eau mis en place à Alger, notamment les stations de dessalement de l’eau de mer et le forage de puits, le barrage de Taksebt sera servi cette année à la wilaya de Tizi Ouzou. Omar Bougaroua a souligné une amélioration du ratio de distribution d’eau dans la capitale, Constantine et Oran, précisant que ce taux à Alger a augmenté à 80 % par jour. Questionné sur l’approvisionnement en eau pendant l’Aïd El Adha, le responsable a indiqué que contrairement a l’Aïd passé où plusieurs familles ont été privées d’eau, «cette année, les services du ministère travaillent pour ne pas enregistrer d’interruptions de l’approvisionnement en eau pendant l’Aïd al-Adha». A ce propos, le coordinateur principal à l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), Ouglaouane Mourad, avait assuré récemment que «le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale a augmenté». Dans une déclaration faite à la Radio nationale, il avait indiqué que le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale est de 44,52 %. Dans les régions de l’ouest du pays, les barrages ont atteint 26 %, celles du centre 24 %, et celles de l’est 61 %. «Nous pouvons dire que, comparativement au début de l’année, ces taux sont moyennement acceptables», avait précisé Ouglaouane Mourad. Cependant, plusieurs barrages enregistrent des taux importants d’envasement, soit 13 % de vase, fait savoir le responsable. Pour améliorer les capacités de stockage, l’Algérie fait recours aux méthodes de dévasement. «Des bateaux sont mobilisés pour extraire ces vases. Plusieurs projets sont lancés, notamment au barrage de Biskra (Foum El Gherza) où nous extrayons 8 millions de m3, le barrage de K’sob dans la wilaya de M’sila où nous enregistrons l’extraction de 5 millions de m3», avait expliqué le même responsable.
T. K.