La romancière Kaouther Adimi revient, en ce mois de septembre, avec une nouvelle œuvre intitulée «Au vent mauvais». Sorti en France aux éditions du Seuil le 19 août courant, ce roman sera en librairie en Algérie à partir du quatre septembre prochain.
Par Abla Selles
Cette œuvre de 282 pages, éditée en Algérie par la maison d’édition Barzakh, revient sur plusieurs évènements qu’a connus le pays entre 1920 à 1992. En effet, l’histoire du roman débute en 1922, dans le village d’El Zahra, en Algérie, elle se clôt en 1992, au même endroit. Kaouther Adimi y suit le parcours de Tarek le berger, de Leïla son épouse, et, en creux, de Saïd B., tous les trois natifs du hameau.Tarek, homme valeureux et aguerri, connaîtra mille épreuves, dont les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, celles de la guerre d’Indépendance et les souffrances de la ghorba. Poète dans l’âme, profondément attaché à sa terre, il est habité par une forme d’exil intérieur.
Leïla, femme courageuse, pugnace et combative, sera sa compagne d’une loyauté sans faille. Saïd B., lui, deviendra auteur à succès ; un de ses romans fera basculer la vie de Tarek et Leïla.
Dans ce texte ambitieux, l’auteure revisite l’histoire de
l’Algérie : la colonisation, la guerre de Libération, le tournage du film «La bataille d’Alger», le 19 juin 1965, l’épisode des Black Panthers, les débuts de la décennie noire, l’assassinat de Boudiaf… Une saga captivante, que traverse, par ailleurs, une réflexion sensible sur le pouvoir des mots et la puissance de l’écriture – tout à la fois destructrice et réparatrice.
Née en 1986 à Alger, Kaouther Adimi vit à Paris. Elle est l’auteure de quatre romans parmi lesquels «Des ballerines de papicha» (Barzakh, 2010/ Points-Seuil, 2022) et «Nos richesses» (barzakh / Le Seuil, 2017), «Des pierres dans ma poche» et «Les petits de décembre», distingué, entre autres, par le Renaudot des lycéens. L’œuvre «Les ballerines de Papicha», publiée par les éditions Barzakh d’Alger avant d’être réédité par Actes-sud en France sous le titre : «L’envers des autres», a beaucoup marqué les passionnés de littérature. Ce premier roman a obtenu, en 2011, le Prix littéraire de la vocation. Depuis, les passionnés des lettres s’intéressent de plus en plus aux œuvres de cette jeune romancière. A. S.