Le projet de réforme des œuvres universitaires sera prêt «avant la fin de l’année»,
selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Par Louisa Ait Ramdane
Malgré les engagements pris par les différents gouvernements et ministres qui se sont succédé, le constat pour la prise en charge de l’étudiant est le même depuis des années. La médiocrité des services d’hébergement, de la restauration et du transport universitaire persiste toujours. Les nouveaux bacheliers se heurtent à cette réalité amère en découvrant des prestations de très mauvaise qualité et des chambres universitaires souvent dans un état de dégradation avancé. En raison de cette situation catastrophique dans les campus universitaires, l’année universitaire a été souvent rythmée par des mouvements de protestation, grèves et gel des cours.
En se basant, de ce fait, sur les orientations et instructions du président de la République lors du Conseil des ministres dernier, le premier responsable du secteur juge que «la gestion des œuvres sociales universitaires porte de nombreuses erreurs et qu’il est temps de corriger avec rigueur et en profondeur». Invité de la rédaction de la Chaîne 3, Abdelbaki Benziane précise, en effet, qu’un groupe de travail est en cours d’étude de ce projet qui concerne notamment les bourses, l’hébergement, la restauration et le transport des étudiants, pour pouvoir finaliser et présenter «un projet de réforme complet et bien structuré». En réponse à une question sur le projet de loi d’orientation sur l’Enseignement supérieur, le ministre a rappelé que l’objectif principal de ce projet de loi, dont «les premières conclusions ont été reçues cette semaine» de la part des parties concernées qui comportent, entre autres, la communauté universitaire et le partenaire social, était de faire «une rupture avec toutes les anciennes pratiques», car la loi actuelle «ne répond plus aux exigences de l’heure». «Le projet de loi d’orientation du secteur de l’Enseignement supérieur fait une rupture avec toutes les anciennes pratiques et prend en considération l’ensemble des remarques, réserves et difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la reforme LMD», a expliqué le ministre. Concernant le LMD (Licence-Master-Doctorat), le ministre a indiqué que ce système d’enseignement «n’a pas atteint ses objectifs parce que les mécanismes d’évaluation qui devaient l’accompagner n’ont pas été mis en place», affirmant l’intention du ministère d’y apporter, dans un premier temps, les «correctifs nécessaires» et aboutir à sa «vraie philosophie». Pour ce qui est de la numérisation du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Benziane a indiqué que cette option représentait actuellement «l’axe-clé» du secteur, notamment pour les segments «gouvernance, formation et recherche», soulignant que «38 actions de numérisation ont été réalisées jusque-là».
L. A. R.