Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a entamé, hier, une visite de travail
et de fraternité de deux jours en Egypte.
Par Massi Salami
Cette visite «permettra de renforcer les relations historiques et politiques entre les deux pays, de promouvoir la coopération bilatérale et de poursuivre la coordination et la concertation sur les principales questions arabes et régionales d’intérêt commun», a indiqué l’agence APS. La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a effectué une visite en qualité d’Envoyé personnel du président de la République. Auparavant, c’était le général de corps d’Armée, Saïd Chanegriha, qui s’était rendu au Caire, en qualité de représentant du président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, pour prendre part au 2e Salon de défense «EDEX-2021». Des visites qui renseignent sur la dynamique qui caractérise les relations entre l’Algérie et l’Egypte. Les derniers développements de la situation aux niveaux arabe et régional, notamment en ce qui concerne la crise libyenne, la question palestinienne, la préparation du prochain Sommet arabe, prévu en Algérie, et la promotion de l’action arabe commune sont, entre autres, les sujets sur lesquels les dirigeants des deux pays sont en contact permanent. D’ailleurs, les consultations entre l’Algérie et l’Egypte sur la question libyenne se poursuivent depuis le début de la crise, en vue de trouver une solution politique inter-libyenne qui conduise à une sortie de la phase de transition et à l’élection d’une direction légitime. En décembre dernier, en marge du 8e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, tenu à Oran, la vice-ministre des Affaires étrangères d’Egypte, chargée des organisations africaines, Souha El Djoundi, avait affirmé que «le rôle de l’Algérie, un pays respecté et sa voix entendue au sein de l’UA, est très important, fondé sur une vision claire et nette». Les relations historiques entre Alger et le Caire se sont hissées ces dernières années à un niveau qui reflète le poids des deux pays aux plans arabe et africain.
Faut-il rappeler que l’Algérie a engagé une médiation au sujet du différend égypto-soudanais, d’une part, et éthiopien, d’autre part, sur le barrage de la Renaissance, pour rapprocher les points de vue et tenter de parvenir à une solution à ce conflit. Aussi, il est à souligner que la première visite du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, après son accession au pouvoir en juillet 2014, était en Algérie. Le volet économique aura, à son tour, un grand intérêt lors de cette visite. Tebboune et Al Sissi devraient s’atteler à relancer les investissements entre les deux pays, en donnant une impulsion aux échanges commerciaux qui ont dépassé les 747 millions de dollars en 2020, selon les chiffres avancés par le ministère du Commerce.
La valeur des exportations algériennes vers l’Egypte pour la même année avait atteint 188,04 millions de dollars, contre 559,55 millions de dollars pour les importations.
L’Algérie entend renforcer les relations commerciales bilatérales et la coopération économique à travers la haute Commission mixte entre les deux pays, qui devrait bientôt se réunir, selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors de sa dernière visite en Egypte.
M. S.