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vendredi 29 mars 2024

Le président de la CAPC au sujet du Plan de relance économique Sami Agli : «Les choses avancent uniquement sur le plan proposition»

La bureaucratie est une autre forme de terrorisme qu’il faut absolument pénaliser. C’est un vrai danger pour le pays, estime Sami Agli, président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc), ex-Forum des chefs d’entreprise (FCE). Invité de la rédaction de la Chaine 3, Sami Agli s’insurge contre les pratiques et réflexes bureaucratiques qui asphyxient les entreprises. «On est en détresse économique, alors que les décisions ne sont pas appliquées. Ce n’est pas normal. Il y a des directions qui n’accusent même pas réception de dépôt de courrier !», a-t-il expliqué.
Cette crise économique est profonde, a-t-il dit, et en sortir nécessite d’agir tous ensemble, solidairement et à tous les niveaux. «Il nous faut une mobilisation de toutes les bonnes énergies pour pouvoir faire face et se projeter à l’avenir». Il a jugé anormal qu’on arrive à cette stagnation, à cette inertie. «L’entreprise est la solution à la crise. Mais il faut lui permettre de pouvoir se maintenir et se projeter», a-t-il souligné.
La CAPC plaide pour l’accélération des réformes bancaires
Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (Caoc) a appelé à l’accélération des réformes bancaires et monétaires pour accompagner la relance de l’économie du pays. Il a estimé nécessaire de donner la priorité aux réformes bancaires et monétaires afin d’accompagner la relance économique et les entreprises du pays en difficulté, impactées par la crise sanitaire. «Les banques doivent aujourd’hui plus que jamais être présentes et s’adapter à la situation», a-t-il soutenu, estimant que des demandes de rééchelonnement et de financement effectuées par des chefs d’entreprises «n’ont pas été prises en compte auprès de certaines banques». De plus, le même responsable a soulevé l’intérêt de soutenir les entreprises en luttant contre la bureaucratie, notamment au niveau des établissements financiers. «Cette crise est un facteur déclencheur d’une réforme profonde, nous devons être à la hauteur du potentiel du pays avec une administration à l’écoute des chefs d’entreprise», a-t-il indiqué. Il a noté le niveau important des taux d’intérêt auprès des banques, évoquant la possibilité de multiplier les sources de financement de l’économie nationale. Par ailleurs, M. Agli a rappelé que l’organisation patronale qu’il préside est en passe d’achever un document comportant 62 propositions dans le cadre de l’application du plan national de relance économique. Interrogé à propos de la lutte contre l’informel, le président de la CAPC a estimé que le marché parallèle «déstructure» l’économie du pays, créant une concurrence déloyale. Il a appelé ainsi à des solutions efficaces «dans un intérêt de justice économique et sociale». Outre les réformes bancaires, M. Agli a plaidé pour la création d’un organe devant centraliser l’information économique afin que les entreprises et les investisseurs puissent bénéficier «de données reflétant la réalité».

Le plan de relance du Président est «le plan de la dernière chance»
«L’économie algérienne est frappée de plein fouet par la crise économique qui perdure. Tous les voyants sont au rouge. D’où la nécessité de trouver des mesures urgentes de rupture pour sentir le changement de manière opérationnelle et rapide afin de réussir ce plan de relance économique», a suggéré Sami Agli.Il a estimé que le plan de relance économique annoncé par le président de la République, Abdelmadid Tebboune, «est le plan de la dernière chance». Le pays a hérité d’une situation catastrophique. Pour lui, 2019 et 2020 étaient très compliqués et 2021 le sera davantage. Évoquant les récentes réunions avec différents ministres pour trouver des solutions rapides à cette crise qui perdure, l’invité a affirmé que «les choses avancent uniquement sur le plan proposition». «On nous a reçus, ils ont écouté nos problèmes, nos revendications et surtout notre avis sur ce qui vit aujourd’hui l’économie et les décisions urgentes à prendre», a-t-il ajouté.
Louisa Ait Ramdane

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