Notre société devient de plus en plus violente. Des vidéos et des photos sont quotidiennement relayées sur les réseaux sociaux, montrant des images choquantes où des actes de violence (vol, meurtre, agression…) sont commis.
Par Thinhinane Khouchi
La violence verbale et physique menant jusqu’à la mort envahissent les espaces publics, nos villes, villages et les réseaux sociaux. La société algérienne devient de plus en plus violente. En effet, une vidéo montrant un homme en train de frapper violemment un enfant dans un champ agricole dans la wilaya de Sétif a choqué les Algériens. Diffusée sur les réseaux sociaux samedi, avant d’être supprimée par Facebook en raison de scènes de violences qu’elle contient, la vidéo est restée disponible sur la plateforme YouTube. On y voit un homme frapper un enfant, le giflant violemment et le soulevant pour le jeter par terre. Sur les réseaux sociaux, la vidéo a été largement partagée et les Algériens ont exprimé leur indignation et lancé des appels pour l’arrestation de l’agresseur. Dimanche, la Gendarmerie nationale a arrêté cet agriculteur dans la commune de Taya, dans la wilaya de Sétif. L’auteur de la vidéo a été également interpellé, rapporte un média national. Les raisons de l’acharnement violent et inacceptable de l’agriculteur sur cet enfant demeurent inconnues. Des sources ont indiqué sur les réseaux sociaux que l’enfant se serait rendu dans ce champ pour ramener de la pomme de terre à sa famille, ce qui a mis l’agriculteur hors de lui. Par ailleurs, à Blida, un professeur de langue française âgé de 36 ans et père de deux enfants a été tué. Les témoins du drame ont rapporté qu’une dispute a éclaté le matin entre un groupe de personnes. Des citoyens sont intervenus et ont mis fin au conflit. Les membres du même groupe sont revenus dans la soirée avec des couteaux. Les affrontements ont repris. La victime et son frère sont intervenus pour tenter de les calmer, mais les personnes impliquées ont agressé physiquement le frère de la victime. Devant sa boutique de téléphones portables, Youssef est intervenu pour tenter de mettre fin à la dispute. C’est là qu’il sera poignardé au niveau de l’abdomen et son frère a été touché au niveau du front. Les auteurs des agressions ont alors pris la fuite. En outre, le 26 août à Skikda, une mère de famille a perdu la vie après que son propre fils l’ait égorgée dans la rue. Sur sa page Facebook, Féminicides Algérie relate les détails de ce matricide abominable. Aicha Amirat était âgée de 65 ans et mère de cinq enfants (3 garçons et deux filles). Son fils de 32 ans l’a tuée dans la rue, près du domicile familial dans la localité d’El Harrouch. Féminicides Algérie raconte que le jeune homme était du genre violent et frappait sa mère, au grand désespoir de ses autres frères et sœurs qui le suppliaient de cesser cette violence. Jusqu’au 26 août dernier quand la mère violentée a voulu s’enfuir. Elle quitte la maison en courant avant que son fils ne la rattrape et l’égorge avec un sabre, en pleine rue, selon la même source. Il lui aurait ensuite asséné plusieurs coups de couteau. Les voisins ont tenté d’éloigner l’assassin en lui jetant des pierres. En vain. Lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux, ils ont dû utiliser un pistolet électrique (taser) pour neutraliser l’homme déchaîné et lui retirer l’arme du crime. Malheureusement, plusieurs autres histoires plus dramatiques les unes que le autres ne sont pas filmées mais demeurent aussi graves que celles relayées sur les réseaux sociaux.
T. K.
Les services de la Sûreté de la circonscription administrative de Sidi M’hamed (Alger) ont mis hors d’état de nuire une bande criminelle spécialisée dans l’arnaque immobilière dans les logements sociaux avec des actes falsifiés, a indiqué, hier, un communiqué des mêmes services. «L’affaire a été déclenchée suite à une plainte déposée par un citoyen auprès de la sûreté de la circonscription administrative de Sidi M’hamed, dans laquelle il déclare avoir été victime d’une escroquerie pour l’obtention d’un logement social contre un montant de 250 millions de centimes», précise la même source, relevant que les éléments de la sûreté ont interpellé une mise en cause dans cette affaire avec, en sa possession, deux contrats de location et trois reçus de paiement d’une valeur de 158 000 DA. Le Parquet territorialement compétent saisi, les éléments de la sûreté ont procédé à la perquisition du domicile de la mise en cause où il a été procédé à la saisie d’une copie d’un contrat de location et de celle d’un cahier des charges. «Après l’obtention d’un mandat d’une extension de compétence, les mêmes éléments se sont rendus aux services administratifs concernés afin de confirmer que les actes étaient faux», ajoute la même source. Après investigations, ces éléments ont pu interpeller «un deuxième individu, impliqué dans la même affaire». Après parachèvement des procédures légales, les mis en cause ont été présentés devant les instances judiciaires territorialement compétentes.
T. D.