Malgré la dénonciation de certains comportements qui ne répondent pas aux normes de conformité, le phénomène du transport et stockage des produits liquides de large consommation dans des bouteilles en plastique directement exposées au soleil depuis l’usine jusqu’au détaillant perdure et menace la santé des consommateurs.
Quotidiennement, le transport et le stockage des produits liquides de large consommation dans les bouteilles en plastique se fait de manière anarchique, sans respect des normes de conformité. En effet, en cette période de grande chaleur et la perturbation en eau potable où la consommation des produits liquides connaît une hausse considérable, l’Association de protection et d’orientation du consommateur (Apoce) multiplie, via sa page Facebook, les appels à la dénonciation des méthodes de transport et de stockage qui présentent un vrai danger sur la santé des consommateurs. Pour l’Apoce, «cette pratique, qui ne date pas d’hier, est un danger sur la santé du consommateur qui doit dénoncer ces méthodes», précisant que «75 % des méthodes de transport et de stockage des produits liquides de large consommation dans les bouteilles en plastique ne répondent pas aux normes de conformité». Pour le président de l’Apoce qui publie quotidiennement des photos des transporteurs des bouteilles en plastique directement exposées au soleil depuis l’usine jusqu’au détaillant prises par ses adhérents, «ces pratiques sont nombreuses et sont classées selon l’intensité de leur menace. C’est le cas de la problématique de non-respect des normes de transport et de stockage de bouteilles en plastique contenant des boissons gazeuses et de l’eau minérale qui restent ‘’malheureusement’’ impunie malgré l’existence des textes de loi». L’Apoce explique que «les boissons sont directement exposées au soleil depuis l’usine jusqu’au détaillant et cela provoque la décomposition des particules de ces produits sous l’effet de la chaleur et une fois consommées et à force ces boissons ont un effet mortel sur le citoyen». Concernant le comportement des épiciers et des détaillants, Mustapha Zebdi avait indiqué dans une récente déclaration, qu’il y a une certaine prise de conscience chez certains vendeurs contrairement au réseau de distribution. Selon une étude réalisée par l’Apoce, seul un épicier sur cinq ne respecterait pas les normes. En outre, il est à noter que l’Association de protection et d’orientation du consommateur lance chaque année au mois de juin une campagne de sensibilisation sous le slogan «Ne m’empoisonne pas !» pour lutter contre le phénomène du non-respect des méthodes de transport et de stockage des produits alimentaires, notamment les bouteilles en plastique. «Le consommateur doit être impliqué dans l’opération de lutte contre ces pratiques en nous les signalant», insiste l’Apoce. Par ailleurs, selon plusieurs études dans le domaine de la consommation et les habitudes alimentaires, «l’intoxication chimique est à l’ origine de l’augmentation du nombre de personnes atteintes par différents types de cancer et de maladies dans le monde, notamment en Algérie».
Thinhinene Khouchi