L’Algérie accorde une grande importance à la campagne de pêche au thon rouge. Cette année, 29 thoniers, dont deux de construction locale, participent à la campagne nationale de pêche au thon rouge, a affirmé Amar Belacel, responsable au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques. Cette campagne, lancée officiellement le 26 mai en cours, est marquée par une hausse du nombre de thoniers, avec 8 nouveaux navires participants.
Les thoniers algériens ont pris le large, par groupes, vers les eaux territoriales internationales le 22 mai en cours, a indiqué le même responsable, précisant que les deux derniers, fabriqués localement par des compétences nationales, suivront ce lundi (hier).
La campagne de pêche en cours s’étalera jusqu’au 1er juin et a pour objectif de pêcher la part de l’Algérie de thon rouge vivant, estimée cette année à
1 650 tonnes, soit la même part prévue au titre du plan de pêche adopté par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) depuis 2020. Les navires algériens participant à cette campagne sont divisés en 5 groupes assurant une pêche commune pour pêcher la totalité de la quantité ciblée. Amar Belacel tout en relevant que l’ICCAT ne s’était pas réuni, à cause de la pandémie, pour définir les nouveaux quotas, ajoutera que le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques œuvrera, lors de la prochaine réunion, prévue en novembre prochain, à présenter deux demandes à cette Commission. La première portant sur la révision à la hausse des quotas alloués à l’Algérie, conformément aux normes scientifiques internationales, tandis que la seconde concerne l’engraissement du thon vivant, notamment après les demandes d’investissement dans ce domaine déposées par des opérateurs. Il est à relever que le thon rouge vivant, pêché lors de cette campagne baptisée «Abdelhay ben Boulaid», est destiné à l’exportation et vendu vivant pour être engraissé pendant une période de six mois dans des fermes d’engraissement spéciales. Il est revendu sur la Bourse internationale du thon rouge au Japon, un processus auquel tous les pays concernés par la capture de ces poissons dans les eaux internationales sont soumis, a-t-il expliqué. Le responsable au ministère de la Pêche a affirmé, par ailleurs, que les différentes phases de la campagne sont menées sous la supervision «rigoureuse» du comité «ICAAT», qui désigne un observateur international. Le ministère de tutelle, pour sa part, désigne des observateurs nationaux à bord de chaque navire pour veiller au suivi de l’application des lois en vigueur dans ce domaine au niveau national et international. M. Belacel a également indiqué que les préparatifs pour la campagne de pêche au thon se sont déroulés, comme chaque année, en coordination avec nombre de départements ministériels, à l’instar des ministères de la Défense nationale, de l’Intérieur et des Affaires étrangères, en vue de faciliter l’opération de sortie des bateaux des ports et de la navigation dans les eaux territoriales internationales.
L’organisation de la campagne de pêche au thon rouge vivant se fait «en toute transparence». L’orateur indiquera que des annonces sont publiées dans les journaux locaux pour inviter les personnes désirant participer à la campagne à soumettre leurs dossiers au niveau des Directions locales de pêche, et ce, conformément à l’arrêté ministériel du 24 février 2022 fixant les conditions et les modalités de pêche au thon par les bateaux battant pavillon national.
Massi Salami