En vue de promouvoir l’industrie pharmaceutique en Algérie, le premier responsable
du secteur a annoncé de nouvelles mesures de facilitation et d’encouragement
au profit des investisseurs dans ce créneau stratégique.
Par Louisa A. R.
Réduire au maximum les délais d’étude des dossiers d’investissement figure parmi les principales mesures prises dans ce cadre, fera savoir le nouveau ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun. Des instructions viennent d’être données dans ce sens pour répondre aux dossiers d’investissement dans un délai ne dépassant pas un mois, a précisé le ministre lors d’une visite de travail dans la wilaya de Constantine. Mettant en exergue le code de l’investissement qui doit permettre de soutenir le processus de création d’une industrie de médicament, l’ouverture de nouveaux postes d’emploi et la réduction de la facture d’importation, le ministre fera remarquer que des dispositions ont été également prises pour éradiquer la surfacturation. Le nouveau code de l’investissement devra aussi permettre de distinguer les professionnels des spéculateurs et des lobbies freinant le développement de l’industrie pharmaceutique en Algérie, a estimé le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun. S’agissant de la disponibilité du médicament sur le marché national, Ali Aoun qui a fait part d’une certaine tension en la matière, a insisté sur l’urgence d’édifier une réelle industrie pharmaceutique pour mieux répondre aux besoins nationaux. Concernant le vaccin anti-Covid, le ministre a fait part d’une quantité de 3 millions de doses en stock à Saidal qui vient renforcer le stock existant estimé à 13 millions de doses, ce qui permet de couvrir la demande à tout moment.
Ali Aoun instruit Saidal de reprendre la production d’insuline
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a instruit le Groupe Saïdal de Constantine de reprendre, d’ici la fin de cette année, la production d’insuline, dont l’activité a cessé depuis des années. «Il faudrait que cette usine reprenne sa vocation initiale, à savoir la production d’insuline et prévoir également la fabrication des stylos injectables», a insisté le ministre lors d’un point de presse. Il a estimé que la production d’insuline était à la portée des cadres de cette usine, les appelant à se redéployer, aujourd’hui plus que jamais, pour permettre à l’Algérie de sortir des griffes des laboratoires qui ne cessent de spéculer à ce sujet. A ce titre, le ministre qui a indiqué compter sur l’équipe de Saïdal pour réussir l’opération de production d’insuline, d’autant plus que la volonté et l’outil de production existent, a appelé les responsables concernés à reprendre la production d’insuline dans les meilleurs délais. «Je veux des résultats d’ici à la fin d’année et c’est possible», a soutenu le ministre de l’Industrie pharmaceutique, qui a fait part de la volonté de développer ce marché en réalisant une extension pour les stylos injectables. L’avenir de cette unité de production n’est pas condamné, a-t-il insisté, précisant qu’il s’agit de faire rapidement un audit concernant cette unité de production, cerner les lacunes et le ministère est là pour aider et intervenir au service de l’intérêt national. Le pôle Constantine de Saïdal couvre entre 30 et 40 % du chiffre d’affaires de tout le Groupe, a rappelé le ministre, insistant sur l’importance de la formation dans l’optimisation du rendement de ce domaine stratégique.
L. A. R.