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mercredi 31 mai 2023

Le ministère du Commerce évoque encore «la spéculation» / Huile de table : intrigantes pénurie et hausse du prix

L’annonce de la hausse du prix de l’huile de table a engendré la rareté de certaines marques chez les commerçants. A cet effet, le département du Commerce a annoncé plusieurs mesures dissuasives sévères pour mettre fin aux récentes spéculations qui ont affecté les prix de ce produit et contenir sa hausse dans les marchés algériens.

Par Thinhinene Khouchi

Les prix de l’huile de table connaissent une hausse spectaculaire depuis un moment. Cette hausse a étrangement engendré la rareté de ce produit chez les épiciers. En effet, depuis maintenant une semaine, ce produit de large consommation manque sur les étals, notamment Fleurial et Afia 5 L. On ne saurait comprendre cette rupture de stock subite, quand on sait qu’il y a déjà quelques jours, aucun manque n’était enregistré. Du coup, l’heure profite bien sûr aux spéculateurs. Pour en savoir plus, nous avons approché quelques commerçants mais leurs réponses sont restées évasives. «Au lendemain de l’annonce de la hausse des prix de l’huile de table, les citoyens ont doublé leurs achats et c’est ce qui a créé la rareté de ce produit», nous a expliqué Mouloud, commerçant à Ain Benian. Pour un autre commerçants nous dira que «d’un seul coup, certaines marques d’huile de table ont commencé à manquer et les prix ont augmenté. Nos fournisseurs nous ont fait savoir qu’ils étaient en rupture de stock et d’autres nous ont assuré qu’ils ont décidé de ne plus commercialiser l’huile de table, car suite à l’augmentation des prix et à l’obligation de facturation, ils ne gagnent plus rien». Pour un grossiste qui a décidé de ne pas commercialiser l’huile, «depuis la hausse des prix, nous ne gagnons rien. Cinq dinars sur un bidon de cinq litres. Ce sont les détaillants qui gagnent plus». En outre, en réaction à cette fluctuation des prix, le ministère du Commerce a décidé d’intervenir officiellement. Cela va sans dire. Le but étant d’arrêter cette hausse des prix de l’huile, mais aussi d’assurer une offre suffisante sur les marchés. Selon Ahmed Mokrani, directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce, ses services ont développé un régime réglementaire strict et pris des mesures dissuasives contre les contrevenants au niveau des unités de production et de la chaîne de distribution de ce produit de large consommation, sur les marchés de détail et de gros, pour mettre fin à la spéculation. Selon Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans (Anca), «il est vrai qu’on a observé une rareté de l’huile dans certaines wilayas, mais cela ne veut pas dire qu’il ya une rupture de stock. Au contraire, il y a une quantité suffisante pour ce mois et les mois à venir». Expliquant la rareté du bidon d’huile chez les épiciers, notre interlocuteur nous a expliqué que «certains distributeurs ont décidé de ne plus distribuer l’huile, suite à l’obligation de facturation. Il faut savoir que plusieurs opérateurs travaillent sans facturation».

T. K.

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