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jeudi 28 mars 2024

Le ministère du Commerce et l’Union des commerçants nient toute pénurie : Mais où est donc passée la farine ?

Plusieurs boulangers et des citoyens ont signalé, depuis quelques jours, un «manque» de farine. Ce constat, fermement démenti par le ministère du Commerce et l’Union générale des commerçants et artisans algériens, a été expliqué par le président de l’Association nationale des commerçants et artisans qui a indiqué qu’«il n’ya pas eu de pénurie mais plutôt un manque engendré par plusieurs facteurs».

Par Thinhinene Khouchi

Au moment où le ministère du Commerce et l’Union générale des commerçants et artisans algériens démentent «fermement» et «catégoriquement» l’existence d’une pénurie ou même de perturbation dans la distribution de la farine et que certains boulangers confirment le manque de cette matière, Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans ainsi que le président de l’Union nationale des boulangers, Youcef Kalafat, ont clarifié la situation. En effet, contacté par téléphone, Hadj Tahar Boulenouar a indiqué qu’«après la diffusion d’informations sur la fluctuation de la distribution de la farine et après des enquêtes menées auprès des propriétaires de boulangerie et des représentants des minoteries (il y a plus de 430 minoteries au niveau national), ainsi qu’à travers les données fournies par les services des ministères de l’Agriculture et du Commerce et Office professionnel des céréales, l’Association nationale des commerçants et artisans nie l’existence d’une pénurie de farine et confirme que le stock de blé actuellement disponible est suffisant pour répondre à la demande pour plusieurs mois à venir, en plus des quantités qui devraient être produites ou importées dans le futur». Par ailleurs, il a expliqué que «la perturbation qui a été signalée par les boulangers de certaines wilayas du pays est due, d’une part, à l’arrêt temporaire de certain minoteries». En effet, «plusieurs minoteries ont décidé de s’arrêter temporairement à des fins d’entretien ou des vacances d’été pour leurs travailleurs, ce qui a causé ce manque». «Ces minoteries ont été rappelées par le ministère du Commerce qui leur a demandé de continuer à travailler et de libérer les travailleurs par groupe», a expliqué Boulenouar. D’autre part, «plusieurs boulangers achètent leur farine chez les distributeurs qui augmentent souvent les prix. Et suite à la fermeture des minoteries, ces derniers ont vu la demande augmenter ce qui les a poussés à augmenter encore le coût. Cette situation a poussé certains boulangers à ne pas s’approvisionner en farine et a expliqué cela par une pénurie». A ce propos, l’Association nationale des commerçants et artisans a appelé tous les boulangers à se rapprocher des minoteries les plus proches pour s’approvisionner en cette matière et au prix subventionné par l’Etat. De son côté, le président de l’Union nationale des boulangers, Youcef Kalafat, a appuyé l’explication de Boulenouar, assurant qu’«il n’y a pas de pénurie de farine, vu que 5 100 quintaux sont destinés aux boulangeries de manière permanente. Cette quantité nous est donc suffisante». Il ajoutera qu’il existe 432 minoteries sur le territoire national, «produisant actuellement sans relâche». Ces minoteries bénéficient de quantités importantes de blé tendre qui s’élèvent à 317 000 quintaux utilisés dans la production de 24 000 quintaux de farine. il a assuré que dans certaines wilayas du pays, «quelques boulangers ont signalé une perturbation dans la distribution de cette matière mais cela a été rapidement réglé». Enfin, il est a noter que l’Union générale des commerçants et artisans algériens avait «catégoriquement démenti» l’existence d’un quelconque manque ou pénurie de la farine subventionnée destinée aux boulangers, ou celle ordinaire destinée aux citoyens, soulignant être en contact direct avec le ministère du Commerce pour assurer un bon approvisionnement du marché et des boulangers et pour trouver une solution immédiate à tout dysfonctionnement pouvant entraîner une fluctuation dans la distribution de ce produit de base. Dans ce contexte, l’Union a affirmé que la farine était disponible sur le marché, dans les minoteries, les magasins et les silos en quantités «suffisantes» et que le besoin national en est garanti et couvre les demandes des boulangers et les besoins des consommateurs pour une «longue période».
T. K.

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