«Le taux de disponibilité des médicaments est passé de 60 à 85 % en Algérie», a assuré, hier, Dr Mansouri El Hadia, sous-directrice à la Direction générale de la pharmacie et des équipements de santé au ministère de la Santé, précisant que «la perturbation qui a caractérisé la période précédente avait des causes externes liées à la pandémie de corona, tandis que les causes internes étaient liées à l’acquisition des médicaments ainsi qu’à des procédures judiciaires qui ont nécessité du temps».
Par Thinhinane Khouchi
S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, la sous-directrice à la Direction générale de la pharmacie et des équipements de santé au ministère de la Santé a évoqué «l’amélioration de la situation quant à la disponibilité des médicaments en Algérie», précisant qu’aujourd’hui «le taux de disponibilité des médicaments est passé à 85 % contre 60 % durant la période précédente». L’invitée de la Chaîne 1 a justifié cette perturbation par «des causes externes liées à la pandémie de corona, tandis que les causes internes étaient liées à l’acquisition et des procédures judiciaires qui ont nécessité du temps». L’intervenante a souligné «l’adoption par le ministère de la Santé d’une feuille de route en sept volets, basée sur l’assurance de la disponibilité des médicaments, les ressources humaines et matérielles, les structures, l’organisation de l’information et autres, en lien avec l’activation de la numérisation et des textes réglementaires». La directrice adjointe a mis l’accent sur le fait que «l’Organisation mondiale de la santé a émis une liste de
2 400 médicaments, laissant l’identification des médicaments essentiels aux spécificités de chaque pays, expliquant que la liste des médicaments essentiels concerne les maladies chroniques et graves, comme les vaccins». Mme Mansouri a souligné que «le prix n’a aucune considération pour inclure un médicament dans la liste des médicaments essentiels», ajoutant que «le ministère de la Santé parie sur une stratégie d’amélioration de la disponibilité des médicaments et des soins de santé, et travaille pour la numérisation du parcours des produits pharmaceutiques dans les établissements hospitaliers et pharmacies». Par ailleurs, elle a annoncé que «2023 sera l’année de la numérisation du secteur de la Santé», notant que «le projet a démarré au dernier semestre de 2022 et connaît une avancée remarquable». L’invitée a indiqué que «la Direction générale de la pharmacie et des équipements de santé est soucieuse d’améliorer la maintenance préventive des équipements, en complément de l’attribution de couvertures financières pour l’acquisition d’appareils de diagnostic et d’équipements de laboratoire». «Nous misons sur l’usage rationnel et efficace des médicaments, nous continuons donc à former et qualifier les pharmaciens hospitaliers et les pharmaciens privés», a-t-elle poursuivi. D’autre part, Mme Mansouri a démenti l’existence d’études prouvant l’usage excessif de médicaments et d’antibiotiques par les citoyens, et relevé que le phénomène des prescriptions sans ordonnance médicale est mondial et ne concerne pas uniquement l’Algérie. «Le ministère prend des mesures et des programmes pour réduire le phénomène, dans le cadre de la sensibilisation à la santé», a-t-elle expliqué. L’intervenante a reconnu l’existence de «matériels pharmaceutiques fraudés qui sont commercialisés illégalement sur les réseaux sociaux», notant qu’«il existe des lois encadrant la délivrance de médicaments à l’intérieur des pharmacies, et empêchant la commercialisation de matériels pharmaceutiques à l’extérieur». Enfin, Mme Mansouri a rassuré les cancéreux sur la disponibilité des médicaments, y compris la médecine chimique, révélant que «l’Algérie s’est dotée, à partir de cette année, de médicaments innovants qui relèvent de la médecine de précision, également appelée médecine personnalisée, et qui a pour objectif de proposer au patient un traitement adapté aux caractéristiques de sa tumeur. Ces médicaments seront disponibles à partir des semaines à venir». Elle a également confirmé que les médicaments contre les maladies rares seront toujours disponibles.
T. K.