Abdelmoaiz Farhi est un jeune auteur de 21ans. Sa passion pour la littérature et sa maîtrise de la langue française l’ont beaucoup aidé à entamer une carrière dans l’écriture littéraire. Après avoir publié son premier roman «À 19 heures mon amour» en 2018, il a choisi cette fois-ci d’écrire l’horreur. En mêlant fiction et réalité, «Fayla», titre de son roman édité chez Casbah-éditions, relate l’histoire d’une femme qui est revenue de l’au-delà pour se venger. Dans cet entretien, Abdelmoaiz Farhi nous parle de sa petite expérience d’écrivain, de «Fayla», de ses ambitions et ses projets pour l’avenir.
Propos recueillis par Abla Selles
Le Jour d’Algérie : Présentez-vous aux lecteurs
Abdelmoaiz Farhi : J’ai 19 ans, j’habite à Annaba, je suis étudiant en deuxième année de sciences politiques et relations internationales. J’ai publié aux éditions Casbah deux romans, dont «À 19 heures mon amour» (novembre 2018) et «Fayla» (mars 2021). Je suis passionné de littérature, de technologie, de sport… J’écris et lis dès que j’ai du temps libre.
Pourquoi le choix de la langue française ?
J’écris en français, tout simplement car c’est la langue que je maîtrise le mieux. J’ai appris le français dès mon plus jeune âge et ne cesse de l’améliorer chaque jour. Je me sens à l’aise en français. Cela dit, j’aimerais bien un jour écrire en arabe ou en anglais, mais pour cela il faut d’abord maîtriser ces langues correctement.
Dans votre deuxième roman vous changez carrément de style, de l’amour à l’horreur, où vous retrouvez-vous le mieux ?
Je pense qu’écrire sur l’amour est plus facile qu’écrire sur la peur. On peut facilement faire rêver, mais c’est dur de faire peur. Il faut vraiment faire en sorte que le lecteur s’attache aux personnages et ce n’est pas évident. Dans «Fayla», j’ai opté pour l’horreur pour plusieurs raisons. D’abord, j’ai voulu me tester et voir dans quel genre je me sens le mieux. J’ai voulu rajeunir le lectorat algérien en proposant un livre plein de suspense et de rebondissements. J’ai écrit l’horreur aussi car je suis passionné de sensations fortes et la peur, tout comme l’amour, est une sensation forte. D’ailleurs, dans mes romans, je cible tout le monde, peut-être un peu plus les jeunes, mais je continue à croire et à dire qu’une personne âgée qui entretient un rituel de lecture est une personne jeune.
L’interculturalité est omniprésente dans «Fayla», j’imagine que c’est le fruit de vos lectures. Comment choisissez-vous vos livres ?
Pour écrire, il faut avoir deux choses : des idées et un bagage littéraire. Pour la première, j’ignore comment en avoir. En revanche, pour acquérir la deuxième il faut lire le plus de livres possibles, prendre des notes et enrichir son vocabulaire. Je lis tout ce qui me tombe sous la main. Parfois je me base sur des conseils, ou des fois je guette la sortie d’un nouveau livre d’un auteur que j’apprécie. Je lis vraiment tout, des comédies, des thrillers, des classiques… C’est sans doute pourquoi mes romans ont cet aspect interculturel.
Parmi les personnages de ton roman, qui est le plus proche de ta personnalité ?
Tous ! Absolument tous. Je peux me reconnaître dans chaque personnage de mon histoire. J’imprime ma personnalité et mes pensées sur chacun de mes personnages.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je continue d’écrire et je continuerai à publier des romans, j’aime ça et je ne compte pas changer. C’est formidable d’échanger avec les lecteurs et de parler de la littérature avec des gens passionnés et instruits.
Un dernier mot pour les jeunes
Croyez en vos compétences et exploitez votre potentiel. N’attendez l’aide de personne. Travaillez avec les moyens du bord, ne soyez pas découragés et ne vous découragez pas.
A. S.